Film d'anticipation, Les Fils de l'homme n'échappe pas aux critères qui correspondent à ce genre : monde apocalyptique, opposition violente entre les classes sociales, message moralisateur. En 2027, l'Angleterre souffre d'une immigration massive. La population, de plus en plus importante, est touchée par l'infertilité des femmes. L'espoir d'une vie future s'en trouve anéanti. C'est dans ce contexte qu'évoluent les protagonistes, opposants au gouvernement, luttant pour les droits des immigrants.
Le réalisateur, mexicain, Alfonso Cuarón Orozco, est devenu le chouchou d'Hollywood, notamment après les succès commerciaux de Harry Potter, du Prisonnier d'Azkaban (2004), de Quantum of Solaces (2008) et de Gravity (2013), film qui remporta deux Oscars. Tiré du roman éponyme de P. D. James (1993), Les Fils de l'Homme, sorti en 2006, voulait avant tout montrer l'évolution du désespoir vers l'espoir, malgré une infime chance de survie de l'humanité. Malheureusement, l'aspect tragique de la situation n'est pas assez présent. Certes, le spectateur voit bien que les immigrés sont beaucoup trop nombreux, qu'ils sont traités violemment et presque inhumainement, que le désespoir se lit sur tous les visages [mis en relief par les teintes ternes et grises du film] mais il ne parvient pas à se sentir directement concerné, comme si le film manquait d’authenticité ou que ses détails avaient été trop réfléchis. Le réalisateur s'est beaucoup documenté : ses sources d'inspiration sont multiples et apparaissent dans le film. Peut-être est-ce d'ailleurs l’abondance de ces éléments qui provoque une certaine distance entre les protagonistes et les spectateurs. Les références au nazisme sont nombreuses. Les conditions d’enfermement des immigrés renvoient ainsi aux camps d’extermination, tout comme le chant “Arbeit macht frei” [“Le travail rend libre”], évoque le slogan inscrit à leurs portes. L’inévitable Guernica, de Picasso, est mis au service de cette représentation symbolique.
Alfonso Cuarón cherche à provoquer une immersion dans ce monde futuriste à travers plusieurs plan-séquences. Le plus marquant est celui d’une fuite au milieu de bâtiments détruits, plan préparé quatorze jours durant et tourné en cinq heures. Bien que le spectateur y accompagne l'un des protagonistes, Théo (interprété avec talent par Clive Owen), à travers les décombres, il a plutôt l'impression de se trouver devant un jeu vidéo. Cette expérience artificielle est accentuée par l’audition de respirations bruyantes, d’enregistrements vocaux réalisés en post-production (trop accentués) ou encore par des éclaboussures de sang sur la caméra. Le réalisateur était préoccupé de rendre très présents les éléments réalistes. Les acteurs principaux, d’ailleurs, n'étaient pas toujours mis au courant de la manière dont une scène serait tournée, pour permettre au réalisateur de capter des émotions naturelles (guet-apens et course poursuite) en laissant aux acteurs une part d'improvisation.
A la différence du monde de 1984, de Michael Radford, tiré du célèbre roman de George Orwell, où un pouvoir absolu agit pour tout contrôler, jusqu'à provoquer un certain désir de liberté afin de mieux lui faire échec, celui des Fils de l'homme est livré à un déterminisme aveugle, où « la vie prend nos décisions ». Le chaos du hasard, qui y règne, prive l'espérance de nourriture et l'anéantit : « La foi de Théo a perdu contre le hasard ». C'est pour cela d'ailleurs que l'on ne trouve ni principes, ni valeurs, ni héritage culturel en ce monde. Il s'agit d'un monde qui ne tend plus à rien et pour lequel perte d'espoir et perte de mémoire sont intimement liés. Il n'a pas d'avenir et ne semble pas avoir eu de passé. La violence de l’État naît moins de sa volonté de tout contrôler, que du chaos auquel il n’échappe pas lui-même. Tous y baissent les bras parce que, selon le mot de Tolkien, la résistance des « gens ordinaires », qui ne peut se nourrir d'aucun espoir de liberté, y est vaincue par la fatigue. Aucune explication rationnelle n'est donnée à la stérilité et la décadence du monde, qui sont pourtant deux éléments clés de la problématique du film, comme si elles n'étaient elles aussi que des péripéties fortuites. Le héros lui-même refuse d’ailleurs d’y chercher une explication puisque, dit-il, il n’y a pas d’espoir.
L’espoir, pourtant, s’introduit dans ce monde, sous forme d’un scénario politico-religieux. La métaphore est présente dès le titre du film, calqué sur la référence biblique du Fils de l’homme, le Christ fait homme pour le salut du monde. L’écrivain P. D. James décrivait d’ailleurs le roman dont le film a été tiré comme une « fable chrétienne ». Un groupe de terroristes porte le nom le “Poissons” (symbole des premiers chrétiens) ; les personnages de Théo (Dieu en grec) et de Kee figurent Joseph et Marie – ce qui est accentué par le fait que le film est sorti le jour de Noël aux États-Unis ; l'annonce de la grossesse dans une étable et la plaisanterie sur la virginité de la jeune fille enceinte renvoient également à la symbolique chrétienne, comme aussi la fuite entreprise pour sauver l’enfant et peut-être encore le "nunc dimittis" de la fin du film. Le bébé tant attendu, en qui tous avaient perdu espoir mais qui est le seul à pouvoir sauver l'humanité, évoque la figure de l'enfant Jésus. Ce nouveau-né est celui qui mettra fin au chaos. Le caractère religieux est accentué par le fait que le réalisateur a souhaité commander des pièces orthodoxes, vocales et musicales, au compositeur anglais John Tavener (plus de trois cents pièces réalisées) dont le nom est : “Fragments of a Prayer”. La maternité, la naissance, la renaissance et la rédemption y sont des thèmes récurrents. Pourtant, à la différence de films tels que La liste de Schindler, Memoirs of a Geisha ou Le Parrain, dans lesquels l’intégration de musiques traditionnelles est particulièrement réussie, cohérente avec la culture dans laquelle se déroule le récit, la musique des Fils de l'homme paraît être un placage artificiel, uniquement justifié par la métaphore religieuse, qui dessert la crédibilité du récit.
Comme beaucoup de films d’anticipation (Le meilleur des mondes, La planète des singes, Equilibrium, Time out, etc.), Les Fils de l'homme n’est pas seulement une œuvre “futuriste” ; il est une invitation à réfléchir sur l'avenir du temps présent. Il entend nous faire prendre conscience de ce que le monde n'est pas éternel, peut-être aussi de la valeur de la vie. Nombre de ses éléments sont déjà d'actualité, tels que l'immigration massive, les problèmes environnementaux ou encore les expérimentations médicales. Par mise en abîme, il donne à réfléchir sur l’absurdité suicidaire d’un monde où les hommes ne croient qu’aux forces aveugles du hasard. Comme beaucoup de films du genre, également, Les Fils de l'homme se borne cependant à survoler les problématiques, jusqu’à la caricature, sans les traiter en profondeur – de crainte, peut-être, de devoir prendre position contre l'opinion dominante, qu’attendrira un salut que seul pouvait apporter un enfant issu de l’immigration. Ainsi, le film est bien dans l’esprit de la modernité. Il plonge les spectateurs, comme la politique le fait pour les citoyens, dans une multitude d’événements successifs, s'entraînant les uns les autres dans leurs propres maux, sans qu’aucun espace de réflexion soit proposé, ou admis, sur les causes qui les rendent inévitables. Y réfléchir reviendrait à mettre trop de choses en question. Renoncer à cette réflexion mène à ne chercher une échappatoire à cet enchaînement de maux que dans l'idée d'un “salut”, venant de l'extérieur. Il aurait pourtant été intéressant de proposer aux spectateurs des éléments de réflexion sur les raisons de la décadence du monde mis en scène, de l'infertilité des femmes, de la place qu’y peut tenir la volonté des hommes de maîtriser et de contrôler leur vie et leur destin, telle qu’elle s’exprime dans le culte de la science ou dans les différentes manifestation de contrôle du vivant [la contraception, les manipulations génétiques, le transhumanisme, le clonage, ou encore l'avortement (d'ailleurs en partie dénoncés dans 1984 et Le meilleur des mondes)] mais le réalisateur ne s’y est pas hasardé.
Ce film ne débouche pas, comme La planète des singes, sur une destruction apocalyptique. Son monde y est en quelque sorte “racheté”. Un “salut” est offert au désespoir des hommes, dont le réalisateur ne trouve lui-même l’image que dans la symbolique chrétienne. En définitive, l'espérance d'un avenir anime le héros et c’est bien la foi qui a raison du hasard. Mais il s’agit d’une foi vide, sans substance, sans transcendance, qui ne renvoie au fond les hommes qu’à eux-mêmes, sans expliquer pourquoi le monde, jusque-là livré aux forces aveugles du hasard et du chaos, deviendrait désormais un monde sage et raisonnable. En cela, il diffère d'autres œuvres, telles que Le Seigneur de Anneaux ou Narnia, dans lesquelles l'espérance est continuellement présente, jusque dans les situations les plus tragiques, enracinée dans une foi en un absolu que l'on ne peut encore atteindre mais que l'on sait présent et qui nourrit le courage, la fidélité pour apporter, finalement, une rédemption authentique.
L'intrigue du film est soutenue, ponctuée de péripéties intéressantes. Cependant il est douteux que le réalisateur, malgré ses efforts, parvienne à rendre crédible son histoire et à faire partager au spectateur les émotions qui animent les protagonistes. Le manque de consistance des réponses apportées aux questions posées et le caractère quelque peu "magique" de l'issue donnée au drame nuisent autant à la fluidité de l'action qu'à la portée de la morale proposée. Un film à voir comme un film d'action, avec du recul, pour la qualité du jeu des acteurs et l'adaptation cinématographique du roman.
Film d'anticipation, Les Fils de l'homme n'échappe pas aux critères qui correspondent à ce genre : monde apocalyptique, opposition violente entre les classes sociales, message moralisateur. En 2027, l'Angleterre souffre d'une immigration massive. La population, de plus en plus importante, est touchée par l'infertilité des femmes. L'espoir d'une vie future s'en trouve anéanti. C'est dans ce contexte qu'évoluent les protagonistes, opposants au gouvernement, luttant pour les droits des immigrants.
Le réalisateur, mexicain, Alfonso Cuarón Orozco, est devenu le chouchou d'Hollywood, notamment après les succès commerciaux de Harry Potter, du Prisonnier d'Azkaban (2004), de Quantum of Solaces (2008) et de Gravity (2013), film qui remporta deux Oscars. Tiré du roman éponyme de P. D. James (1993), Les Fils de l'Homme, sorti en 2006, voulait avant tout montrer l'évolution du désespoir vers l'espoir, malgré une infime chance de survie de l'humanité. Malheureusement, l'aspect tragique de la situation n'est pas assez présent. Certes, le spectateur voit bien que les immigrés sont beaucoup trop nombreux, qu'ils sont traités violemment et presque inhumainement, que le désespoir se lit sur tous les visages [mis en relief par les teintes ternes et grises du film] mais il ne parvient pas à se sentir directement concerné, comme si le film manquait d’authenticité ou que ses détails avaient été trop réfléchis. Le réalisateur s'est beaucoup documenté : ses sources d'inspiration sont multiples et apparaissent dans le film. Peut-être est-ce d'ailleurs l’abondance de ces éléments qui provoque une certaine distance entre les protagonistes et les spectateurs. Les références au nazisme sont nombreuses. Les conditions d’enfermement des immigrés renvoient ainsi aux camps d’extermination, tout comme le chant “Arbeit macht frei” [“Le travail rend libre”], évoque le slogan inscrit à leurs portes. L’inévitable Guernica, de Picasso, est mis au service de cette représentation symbolique.
Alfonso Cuarón cherche à provoquer une immersion dans ce monde futuriste à travers plusieurs plan-séquences. Le plus marquant est celui d’une fuite au milieu de bâtiments détruits, plan préparé quatorze jours durant et tourné en cinq heures. Bien que le spectateur y accompagne l'un des protagonistes, Théo (interprété avec talent par Clive Owen), à travers les décombres, il a plutôt l'impression de se trouver devant un jeu vidéo. Cette expérience artificielle est accentuée par l’audition de respirations bruyantes, d’enregistrements vocaux réalisés en post-production (trop accentués) ou encore par des éclaboussures de sang sur la caméra. Le réalisateur était préoccupé de rendre très présents les éléments réalistes. Les acteurs principaux, d’ailleurs, n'étaient pas toujours mis au courant de la manière dont une scène serait tournée, pour permettre au réalisateur de capter des émotions naturelles (guet-apens et course poursuite) en laissant aux acteurs une part d'improvisation.
A la différence du monde de 1984, de Michael Radford, tiré du célèbre roman de George Orwell, où un pouvoir absolu agit pour tout contrôler, jusqu'à provoquer un certain désir de liberté afin de mieux lui faire échec, celui des Fils de l'homme est livré à un déterminisme aveugle, où « la vie prend nos décisions ». Le chaos du hasard, qui y règne, prive l'espérance de nourriture et l'anéantit : « La foi de Théo a perdu contre le hasard ». C'est pour cela d'ailleurs que l'on ne trouve ni principes, ni valeurs, ni héritage culturel en ce monde. Il s'agit d'un monde qui ne tend plus à rien et pour lequel perte d'espoir et perte de mémoire sont intimement liés. Il n'a pas d'avenir et ne semble pas avoir eu de passé. La violence de l’État naît moins de sa volonté de tout contrôler, que du chaos auquel il n’échappe pas lui-même. Tous y baissent les bras parce que, selon le mot de Tolkien, la résistance des « gens ordinaires », qui ne peut se nourrir d'aucun espoir de liberté, y est vaincue par la fatigue. Aucune explication rationnelle n'est donnée à la stérilité et la décadence du monde, qui sont pourtant deux éléments clés de la problématique du film, comme si elles n'étaient elles aussi que des péripéties fortuites. Le héros lui-même refuse d’ailleurs d’y chercher une explication puisque, dit-il, il n’y a pas d’espoir.
L’espoir, pourtant, s’introduit dans ce monde, sous forme d’un scénario politico-religieux. La métaphore est présente dès le titre du film, calqué sur la référence biblique du Fils de l’homme, le Christ fait homme pour le salut du monde. L’écrivain P. D. James décrivait d’ailleurs le roman dont le film a été tiré comme une « fable chrétienne ». Un groupe de terroristes porte le nom le “Poissons” (symbole des premiers chrétiens) ; les personnages de Théo (Dieu en grec) et de Kee figurent Joseph et Marie – ce qui est accentué par le fait que le film est sorti le jour de Noël aux États-Unis ; l'annonce de la grossesse dans une étable et la plaisanterie sur la virginité de la jeune fille enceinte renvoient également à la symbolique chrétienne, comme aussi la fuite entreprise pour sauver l’enfant et peut-être encore le "nunc dimittis" de la fin du film. Le bébé tant attendu, en qui tous avaient perdu espoir mais qui est le seul à pouvoir sauver l'humanité, évoque la figure de l'enfant Jésus. Ce nouveau-né est celui qui mettra fin au chaos. Le caractère religieux est accentué par le fait que le réalisateur a souhaité commander des pièces orthodoxes, vocales et musicales, au compositeur anglais John Tavener (plus de trois cents pièces réalisées) dont le nom est : “Fragments of a Prayer”. La maternité, la naissance, la renaissance et la rédemption y sont des thèmes récurrents. Pourtant, à la différence de films tels que La liste de Schindler, Memoirs of a Geisha ou Le Parrain, dans lesquels l’intégration de musiques traditionnelles est particulièrement réussie, cohérente avec la culture dans laquelle se déroule le récit, la musique des Fils de l'homme paraît être un placage artificiel, uniquement justifié par la métaphore religieuse, qui dessert la crédibilité du récit.
Comme beaucoup de films d’anticipation (Le meilleur des mondes, La planète des singes, Equilibrium, Time out, etc.), Les Fils de l'homme n’est pas seulement une œuvre “futuriste” ; il est une invitation à réfléchir sur l'avenir du temps présent. Il entend nous faire prendre conscience de ce que le monde n'est pas éternel, peut-être aussi de la valeur de la vie. Nombre de ses éléments sont déjà d'actualité, tels que l'immigration massive, les problèmes environnementaux ou encore les expérimentations médicales. Par mise en abîme, il donne à réfléchir sur l’absurdité suicidaire d’un monde où les hommes ne croient qu’aux forces aveugles du hasard. Comme beaucoup de films du genre, également, Les Fils de l'homme se borne cependant à survoler les problématiques, jusqu’à la caricature, sans les traiter en profondeur – de crainte, peut-être, de devoir prendre position contre l'opinion dominante, qu’attendrira un salut que seul pouvait apporter un enfant issu de l’immigration. Ainsi, le film est bien dans l’esprit de la modernité. Il plonge les spectateurs, comme la politique le fait pour les citoyens, dans une multitude d’événements successifs, s'entraînant les uns les autres dans leurs propres maux, sans qu’aucun espace de réflexion soit proposé, ou admis, sur les causes qui les rendent inévitables. Y réfléchir reviendrait à mettre trop de choses en question. Renoncer à cette réflexion mène à ne chercher une échappatoire à cet enchaînement de maux que dans l'idée d'un “salut”, venant de l'extérieur. Il aurait pourtant été intéressant de proposer aux spectateurs des éléments de réflexion sur les raisons de la décadence du monde mis en scène, de l'infertilité des femmes, de la place qu’y peut tenir la volonté des hommes de maîtriser et de contrôler leur vie et leur destin, telle qu’elle s’exprime dans le culte de la science ou dans les différentes manifestation de contrôle du vivant [la contraception, les manipulations génétiques, le transhumanisme, le clonage, ou encore l'avortement (d'ailleurs en partie dénoncés dans 1984 et Le meilleur des mondes)] mais le réalisateur ne s’y est pas hasardé.
Ce film ne débouche pas, comme La planète des singes, sur une destruction apocalyptique. Son monde y est en quelque sorte “racheté”. Un “salut” est offert au désespoir des hommes, dont le réalisateur ne trouve lui-même l’image que dans la symbolique chrétienne. En définitive, l'espérance d'un avenir anime le héros et c’est bien la foi qui a raison du hasard. Mais il s’agit d’une foi vide, sans substance, sans transcendance, qui ne renvoie au fond les hommes qu’à eux-mêmes, sans expliquer pourquoi le monde, jusque-là livré aux forces aveugles du hasard et du chaos, deviendrait désormais un monde sage et raisonnable. En cela, il diffère d'autres œuvres, telles que Le Seigneur de Anneaux ou Narnia, dans lesquelles l'espérance est continuellement présente, jusque dans les situations les plus tragiques, enracinée dans une foi en un absolu que l'on ne peut encore atteindre mais que l'on sait présent et qui nourrit le courage, la fidélité pour apporter, finalement, une rédemption authentique.
L'intrigue du film est soutenue, ponctuée de péripéties intéressantes. Cependant il est douteux que le réalisateur, malgré ses efforts, parvienne à rendre crédible son histoire et à faire partager au spectateur les émotions qui animent les protagonistes. Le manque de consistance des réponses apportées aux questions posées et le caractère quelque peu "magique" de l'issue donnée au drame nuisent autant à la fluidité de l'action qu'à la portée de la morale proposée. Un film à voir comme un film d'action, avec du recul, pour la qualité du jeu des acteurs et l'adaptation cinématographique du roman.