Les Nouvelles aventures d'Aladin

Film : Les Nouvelles aventures d'Aladin (2014)

Réalisateur : Arthur Benzaquen

Acteurs : Kev Adams (Aladin / Sam), Jean-Paul Rouve (Le Vizir), Vanessa Guide (Shallia / Sofia), William Lebghil (Khalid), Audrey Lamy (Rababa), Eric Judor (Le Génie)

Durée : 01:47:00


Aladin a fait du chemin. Issu d'une mouture tardive des Mille et une nuit, ce conte fait depuis longtemps les délices de l'art en général et du cinéma en particulier. Rendez-vous compte : le premier film sur ce sujet a été produit en 1901 par les frères Pathé ! Et ce qui est assez amusant avec cette histoire, c'est que les versions successives sont assez peu fidèles à l'original. En gratifiant Aladin de l'insigne qualification de « roi des voleurs, » les studios Disney avaient fini d'achever la réputation de ce pauvre garçon.

C'est pourtant là-dessus qu'a choisi de s'arrêter… Pathé, puisque c'est eux qui produisent une nouvelle fois ce film. Interprété par l'idole des jeunes Kev Adams (moi non plus je ne comprends pas ; problème de communication intergénérationnelle sans doute…), le jeune héros est donc un voleur à la petite semaine avec Khalid, interprété par son fidèle partenaire William Lebghil, déjà à ses côtés dans la série Soda.

À partir de là, sachant qu'apparaissent en plus Jean-Paul Rouve, Audrey Lamy, Ramzy Bedia, etc., on sait que ça va être du grand n'importe quoi. Les gags s'enchaînent donc à une vitesse hallucinante et, disons-le, la concentration fait ce qu'elle peut pour s'accrocher. Comme dans tous les péplums parodiques, l'humour se régale d'anachronismes (le vizir qui regarde sa montre imaginaire, le panneau stop dans le désert, etc.) mais aussi et surtout de burlesque à gogo (calembourgs et quiproquos en tous genres...)

L'histoire est toujours la même. Un méchant grand vizir, une jolie princesse et un Sultan débile et, côté réalisation, on est entre Iznogoud et Astérix : mission Cléopâtre.

Sur le fond, pas grand-chose à en dire, si ce n'est qu'Aladdin est de plus en plus malhonnête au fur et à mesure des films. Dans celui-ci, non seulement il est voleur, mais en plus il ne semble pas en état de nécessité (dans le film de Disney, au moins, il était très pauvre !).

Par ailleurs aucune quête vertueuse ou héroïque. Comme dans notre bonne chère vieille société contemporaine, chacun pour soi et Dieu pour personne.