Le ponte du stop motion (technique consistant à reproduire des mouvements à partir de photographies d'objets statiques) a encore frappé. Après Wallace et Gromit (1995), Chicken Run (2000) ou encore Mission Noël (2011), Peter Lord récidive dans un film sur des pirates déjantés.

Les blagues fusent, les images sont épileptiques mais, pour une raison que j'ignore, la mayonnaise peine à prendre. En témoigne la salle, plutôt amorphe malgré l'agitation à l'écran.

De fait le scénario est tellement conscient de s'adresser à des enfants qu'il en manque d'épaisseur. On doit admettre sans trop comprendre que la reine Victoria, particulièrement malmenée dans le film, voue une haine farouche aux pirates, que Charles Darwin est un vilain qui devient gentil en une fraction de seconde, ce qui fait quitter le comique par l'absurde pour rejoindre l'insuffisance scénaristique.

Pourtant un grand nombre d'allusions graveleuses ou violentes auraient pu être épargnées aux enfants. Il n'est pas besoin de nourrir leur imaginaire avec des sirènes à demi-nues, ou d'entendre qu'égorger des gens est délectable dans la vie d'un pirate. Même pour rire...

En outre ceux qui voudraient y trouver un message éthique seront bien malheureux. Il s'agit simplement de montrer qu'on n’abandonne pas un animal de compagnie et qu'on ne mange pas les animaux en voie de disparition.

Reste un film d'animation assez quelconque malgré le travail titanesque réalisé par les studios, malgré tout divertissant et assez inégal.