L’Illusionniste est un petit conte. Sylvain Chomet avait réalisé un énorme délire animé, Les Triplettes de Belleville, complètement fou et déjanté. Ici, il nous livre une histoire d’amitié, dans des vies errantes, sans le sou, qui rappellent l’âpreté de la vie.
Si le message est particulièrement mélancolique, la richesse du film se situe davantage dans le talent de dessinateur de Chomet, dont le style s’assagit (sujet oblige) ; de narrateur aussi, avec une histoire simple, touchante, chez de pauvres gens, comparable aux récits de Charlie Chaplin.
On reste marqué par la poésie du dessin animé, que capteront les adultes plus que les enfants. Mais ces derniers auront en tête, avant de dormir, les souvenirs d’un humble type qui essaie de s’en sortir, mais s’oublie toujours au profit des autres. Chomet n’oublie pas de rappeler l’ingratitude de la vie, qui parfois, semble tourner à l’échec. Mais le trésor de son histoire est de montrer que ceux qui pensent avoir raté le bonheur peuvent encore rendre les autres heureux ! C’est le vieil illusionniste, qui s’oublie pour que la gamine dont il s’occupe s’en sorte.
Plus cruelle encore est cette vie lorsque l’on se retire sans comprendre le bien que l’on a fait. Toute la mélancolie de Chomet, qui mêle humour et lucidité sur la condition des petites gens, s’y ressent.
Peut-être un enfant ne saura-t-il pas en déduire le fond. Mais lui montrer à la fois cet exemple touchant et cette poésie sera peut-être comme une graine dans sa sensibilité… N’étant ni père, ni pédiatre, je laisse cela à votre jugement. Les adultes, en tout cas, peuvent amplement le regarder, puisqu’ils en comprendront toute la portée. Au-delà des mille et une expressions et visages plus singuliers les uns que les autres, on se promène entre Angleterre et Ecosse, dans des ambiances très fidèles aux deux pays (notamment Edimbourg, très ressemblante).
Un bijou rarissime, riche en détails tantôt hilarants, tantôt touchants, et même cruels. L’Illusionniste est un petit poème sur la richesse intérieure, sur ce que le cœur peut donner, la générosité, le désintéressement, l’amitié, l’amour, que tout l’or du monde ne saurait remplacer.
L’Illusionniste est un petit conte. Sylvain Chomet avait réalisé un énorme délire animé, Les Triplettes de Belleville, complètement fou et déjanté. Ici, il nous livre une histoire d’amitié, dans des vies errantes, sans le sou, qui rappellent l’âpreté de la vie.
Si le message est particulièrement mélancolique, la richesse du film se situe davantage dans le talent de dessinateur de Chomet, dont le style s’assagit (sujet oblige) ; de narrateur aussi, avec une histoire simple, touchante, chez de pauvres gens, comparable aux récits de Charlie Chaplin.
On reste marqué par la poésie du dessin animé, que capteront les adultes plus que les enfants. Mais ces derniers auront en tête, avant de dormir, les souvenirs d’un humble type qui essaie de s’en sortir, mais s’oublie toujours au profit des autres. Chomet n’oublie pas de rappeler l’ingratitude de la vie, qui parfois, semble tourner à l’échec. Mais le trésor de son histoire est de montrer que ceux qui pensent avoir raté le bonheur peuvent encore rendre les autres heureux ! C’est le vieil illusionniste, qui s’oublie pour que la gamine dont il s’occupe s’en sorte.
Plus cruelle encore est cette vie lorsque l’on se retire sans comprendre le bien que l’on a fait. Toute la mélancolie de Chomet, qui mêle humour et lucidité sur la condition des petites gens, s’y ressent.
Peut-être un enfant ne saura-t-il pas en déduire le fond. Mais lui montrer à la fois cet exemple touchant et cette poésie sera peut-être comme une graine dans sa sensibilité… N’étant ni père, ni pédiatre, je laisse cela à votre jugement. Les adultes, en tout cas, peuvent amplement le regarder, puisqu’ils en comprendront toute la portée. Au-delà des mille et une expressions et visages plus singuliers les uns que les autres, on se promène entre Angleterre et Ecosse, dans des ambiances très fidèles aux deux pays (notamment Edimbourg, très ressemblante).
Un bijou rarissime, riche en détails tantôt hilarants, tantôt touchants, et même cruels. L’Illusionniste est un petit poème sur la richesse intérieure, sur ce que le cœur peut donner, la générosité, le désintéressement, l’amitié, l’amour, que tout l’or du monde ne saurait remplacer.