Après son adaptation en série télévisée, Lou !, la bande-dessinée de Julien Neel, est de nouveau sous le feu des projecteurs avec ce nouveau film. Comme pour la série, pour laquelle il est directeur artistique, le dessinateur a décidé d'en suivre le cheminement de très près, puisqu'il en est tout simplement le réalisateur.
C'est sans doute pour cela que l'esprit de la bande-dessinée (basée sur une succession de gags chronologiques) est aussi scrupuleusement respecté. Malgré quelques libertés (la rencontre avec Tristan, l'intérieur du coffre de la honte, etc. qui sont différents dans le premier tome éponyme de la bande-dessinée), on y retrouve les grandes lignes : les histoires de Barbie (cette fois filmées) ; les aventures de Sidéra, la baroudeuse du Cosmos ; la danse de la joie (un peu plus… colorée dans le film) ; la bonne copine Mina, et tout le grand n'importe quoi qui va avec.
Car par la force des choses, on déplorera aussi ce qui rendait hallucinant la parution de la bande-dessinée dans les Picsou Géant de Disney : une Sidéra ultra-sexy, la mère de la petite souvent dénudée, parfois même en face de sa fille dans le film, et des histoires tournant constamment autour des romances de la mère et de la petite Lou !
Quant on voit la petite suivre les vêtements de sa mère (soutien-gorge, petite culotte, etc.) pour arriver au lit dans lequel cette dernière, nue, se fait conter fleurette par son amant tout aussi dévêtu, tout individu normalement constitué ne peut pas s'empêcher d'écarquiller les yeux ! On est, rappelons-le, dans un film pour enfants (ou très jeunes adolescents, comme vous voulez !)
Dans le fond, on doit bien reconnaître que le film (comme la bande-dessinée d'ailleurs) s'inscrit parfaitement dans son temps. Mère célibataire, fille unique décomplexée (qui ne souffre absolument pas de sa condition ni dans le film ni, de façon encore plus détendue, dans la BD), chasse à l'homme amoureuse de la petite et de la grande… Tout y est pour faire passer comme normales des situations qui ne le sont pas (on peut être favorable à la séparation ou au divorce et convenir qu'il s'agit d'un mal regrettable, mais à partir du moment où il devient un mode de vie, comment ne pas voir qu'il s'agit d'une véritable régression sociale ?).
Si le film est donc intéressant et bien emmené par Julien Neel, il est fort dommage que la vacuité du fond trahisse les ambitions de la forme.
Après son adaptation en série télévisée, Lou !, la bande-dessinée de Julien Neel, est de nouveau sous le feu des projecteurs avec ce nouveau film. Comme pour la série, pour laquelle il est directeur artistique, le dessinateur a décidé d'en suivre le cheminement de très près, puisqu'il en est tout simplement le réalisateur.
C'est sans doute pour cela que l'esprit de la bande-dessinée (basée sur une succession de gags chronologiques) est aussi scrupuleusement respecté. Malgré quelques libertés (la rencontre avec Tristan, l'intérieur du coffre de la honte, etc. qui sont différents dans le premier tome éponyme de la bande-dessinée), on y retrouve les grandes lignes : les histoires de Barbie (cette fois filmées) ; les aventures de Sidéra, la baroudeuse du Cosmos ; la danse de la joie (un peu plus… colorée dans le film) ; la bonne copine Mina, et tout le grand n'importe quoi qui va avec.
Car par la force des choses, on déplorera aussi ce qui rendait hallucinant la parution de la bande-dessinée dans les Picsou Géant de Disney : une Sidéra ultra-sexy, la mère de la petite souvent dénudée, parfois même en face de sa fille dans le film, et des histoires tournant constamment autour des romances de la mère et de la petite Lou !
Quant on voit la petite suivre les vêtements de sa mère (soutien-gorge, petite culotte, etc.) pour arriver au lit dans lequel cette dernière, nue, se fait conter fleurette par son amant tout aussi dévêtu, tout individu normalement constitué ne peut pas s'empêcher d'écarquiller les yeux ! On est, rappelons-le, dans un film pour enfants (ou très jeunes adolescents, comme vous voulez !)
Dans le fond, on doit bien reconnaître que le film (comme la bande-dessinée d'ailleurs) s'inscrit parfaitement dans son temps. Mère célibataire, fille unique décomplexée (qui ne souffre absolument pas de sa condition ni dans le film ni, de façon encore plus détendue, dans la BD), chasse à l'homme amoureuse de la petite et de la grande… Tout y est pour faire passer comme normales des situations qui ne le sont pas (on peut être favorable à la séparation ou au divorce et convenir qu'il s'agit d'un mal regrettable, mais à partir du moment où il devient un mode de vie, comment ne pas voir qu'il s'agit d'une véritable régression sociale ?).
Si le film est donc intéressant et bien emmené par Julien Neel, il est fort dommage que la vacuité du fond trahisse les ambitions de la forme.