Les animaux fugueurs reviennent en pagaille dans un volume 3 tonitruant. Les deux premiers étaient un peu trop remuants et bruyants, celui-ci semble avoir trouvé un juste & eacute;quilibre. La 3D, quoique exotique, n'apporte pas vraiment grand'chose, mais la confection des films d'animation permet aujourd'hui de véritables exploits graphiques. Si les équipes de l'an 2000 (haaaa ! c'était la vieille époque !) passaient le plus clair de leur travail à rendre les textures vraisemblables et les expressions passables, le progrès leur permet maintenant désormais de régler la question rapidement pour mieux fignoler les environnements.

Le résultat est saisissant. Les décors sont remarquables et les personnages secondaires finement travaillés, le tout dans un scénario certes un brin puéril mais techniquement taillé pour faire rire.

Et pour une fois les bandes-annonces ne contiennent pas les meilleurs gags du film.

Faut-il voir dans la méchante gardienne française qui veut tuer notre ami Alfred, le lion, une résurgence du french bashing ? Peut-être bien, mais la multiplication des références gauloises tend plus à la taquinerie qu'à la détestation viscérale. Restons sport !

Sur le fond, nos chers animaux vont devoir remettre leur refuge, un cirque, sur pied. Mais les artistes sont découragés, tout semble perdu, le tigre ne parvient plus à reprendre confiance en lui etc. etc. Du réchauffé, mais si bien corseté dans son écrin comique que ça passe comme une lettre à la poste.

Même l'histoire d'amour entre le lion et la panthère est discrète. Exemple : ils ne s'embrassent pas (mais ça, on sait bien que c'est parce qu'entre peluches, ça laisse des poils dans la bouche. Berk !).