Belote et rebelote. Quoi de plus rémunérateur que de sortir un nouveau film sur Mandela au moment où le monde entier célèbre sa mort comme celle d'un saint ? Business is business.
Alors la recette est toujours la même. Un gentil contre de très très vilains.
Il y aurait énormément à dire si l'on analysait la réalité et le film mais, contrainte éditoriale oblige, je relèverai uniquement ce qui fait la spécificité du film.
Au début du film, Nelson Mandela est confronté à un racisme ultra-violent, ce qui permet de justifier ses attentats terroristes. Par la suite, afin de le montrer comme le pacificateur, les blancs deviennent nettement plus civilisés. Comment sinon, serait-il possible de justifier les négociations de Mandela avec le pouvoir en place ? Personne n'aurait compris qu'il tracte avec des salauds.
Du coup, ça flaire dru le film de propagande qui présente, au risque de devenir incohérent, les choses pour arranger le message.
Originalité que je n'avais encore pas entendue : le film fait peser les extrêmes violences qui ont suivi la libération de Mandela sur les épaules de sa femme. Vu les méthodes du film, il faudrait demander à un spécialiste ce qu'il en est.
De plus, comme dans tous les mauvais films de propagande, il faut absolument trouver de faux défauts au personnage encensé. On le présente donc comme un homme qui court les femmes (défaut éthique mais certainement pas politique, l'honneur est sauf). Ses attentats sont montrés comme des chiquenaudes au pouvoir en place, ne faisant pas de blessé (juste un mort dans le camp de l'ANC).
Nelson Mandela est montré comme celui qui dompta le pouvoir blanc en place, et le film fait totalement l'impasse sur le fait qu'il fut un personnage entièrement façonné par les Américains bien qu'il fut, comme on le sait, en cheville avec les idées marxistes de l'ANC.
Bref ce n'est pas cette fois-ci que nous pourrons en apprendre objectivement sur l'histoire africaine. Dommage, j'en attendais beaucoup !...
A part ça le film est assez bien fait, avec quelques prises de risques efficaces au niveau de la mise en scène ou de la gestion de l'espace filmique. Les acteurs sont très convaincants et la bande-son sérieuse.
Belote et rebelote. Quoi de plus rémunérateur que de sortir un nouveau film sur Mandela au moment où le monde entier célèbre sa mort comme celle d'un saint ? Business is business.
Alors la recette est toujours la même. Un gentil contre de très très vilains.
Il y aurait énormément à dire si l'on analysait la réalité et le film mais, contrainte éditoriale oblige, je relèverai uniquement ce qui fait la spécificité du film.
Au début du film, Nelson Mandela est confronté à un racisme ultra-violent, ce qui permet de justifier ses attentats terroristes. Par la suite, afin de le montrer comme le pacificateur, les blancs deviennent nettement plus civilisés. Comment sinon, serait-il possible de justifier les négociations de Mandela avec le pouvoir en place ? Personne n'aurait compris qu'il tracte avec des salauds.
Du coup, ça flaire dru le film de propagande qui présente, au risque de devenir incohérent, les choses pour arranger le message.
Originalité que je n'avais encore pas entendue : le film fait peser les extrêmes violences qui ont suivi la libération de Mandela sur les épaules de sa femme. Vu les méthodes du film, il faudrait demander à un spécialiste ce qu'il en est.
De plus, comme dans tous les mauvais films de propagande, il faut absolument trouver de faux défauts au personnage encensé. On le présente donc comme un homme qui court les femmes (défaut éthique mais certainement pas politique, l'honneur est sauf). Ses attentats sont montrés comme des chiquenaudes au pouvoir en place, ne faisant pas de blessé (juste un mort dans le camp de l'ANC).
Nelson Mandela est montré comme celui qui dompta le pouvoir blanc en place, et le film fait totalement l'impasse sur le fait qu'il fut un personnage entièrement façonné par les Américains bien qu'il fut, comme on le sait, en cheville avec les idées marxistes de l'ANC.
Bref ce n'est pas cette fois-ci que nous pourrons en apprendre objectivement sur l'histoire africaine. Dommage, j'en attendais beaucoup !...
A part ça le film est assez bien fait, avec quelques prises de risques efficaces au niveau de la mise en scène ou de la gestion de l'espace filmique. Les acteurs sont très convaincants et la bande-son sérieuse.