La Provence est un pays, Pagnol est un univers, Auteuil est un interprète. Quatre-vingt-cinq ans après la première pièce du félibre, le réalisateur de La fille du puisatier récidive en portant son œuvre à l'écran.
Derrière la langue chantante des pays d'Oc, se cachent des drames dans lesquels l'écrivain se plaît à farfouiller. Puisque le cinéma, comme la littérature, aime à faire saigner les cœurs, Daniel Auteuil s'ingénie, avec de très belles images qui soulignent la poésie de l'intrigue, à montrer l'histoire d'une belle qui sommeille d'un rêve que son mignon ne partage pas. Celui-ci rêve d'ailleurs, elle rêve de lui. Il pense à elle, elle exige l'exclusivité. Je t'aime, moi non plus, aurait chanté Gainsbourg, dont le gluant ne rivalise pas avec la fraîcheur des œuvres de Pagnol.
D'apparence bourrue, César témoigne en fait d'une délicatesse extrême que le réalisateur n'a pas toujours voulu capter à sa juste mesure. C'est l'histoire d'un pays où la chasteté n'est pas honteuse, mais honneur ; où le bon sens est défendu par le bon peuple ; où les parents savent que l'amour ne peut faire fi de pragmatisme.
Victoire Belezy en Fanny délicieuse, Raphaël Personnaz en Marius attachant, soulignent un scénario huilé où le public de tout âge (de raison) pourra éclairer son existence.
Les idiots parleront de niaiseries, les instruits sauront y voir un thème éternel que rien ne saurait tarir, puisque la clarté des solutions ne suffit pas à déciller les yeux romantiques. Marius est l'histoire édifiante d'un imbécile qui rejette une femme pour sourire à une sirène, et d'une femme qui finit par abandonner son homme à la sirène.
Une histoire qui se passe en ce moment, peut-être chez vous...
La Provence est un pays, Pagnol est un univers, Auteuil est un interprète. Quatre-vingt-cinq ans après la première pièce du félibre, le réalisateur de La fille du puisatier récidive en portant son œuvre à l'écran.
Derrière la langue chantante des pays d'Oc, se cachent des drames dans lesquels l'écrivain se plaît à farfouiller. Puisque le cinéma, comme la littérature, aime à faire saigner les cœurs, Daniel Auteuil s'ingénie, avec de très belles images qui soulignent la poésie de l'intrigue, à montrer l'histoire d'une belle qui sommeille d'un rêve que son mignon ne partage pas. Celui-ci rêve d'ailleurs, elle rêve de lui. Il pense à elle, elle exige l'exclusivité. Je t'aime, moi non plus, aurait chanté Gainsbourg, dont le gluant ne rivalise pas avec la fraîcheur des œuvres de Pagnol.
D'apparence bourrue, César témoigne en fait d'une délicatesse extrême que le réalisateur n'a pas toujours voulu capter à sa juste mesure. C'est l'histoire d'un pays où la chasteté n'est pas honteuse, mais honneur ; où le bon sens est défendu par le bon peuple ; où les parents savent que l'amour ne peut faire fi de pragmatisme.
Victoire Belezy en Fanny délicieuse, Raphaël Personnaz en Marius attachant, soulignent un scénario huilé où le public de tout âge (de raison) pourra éclairer son existence.
Les idiots parleront de niaiseries, les instruits sauront y voir un thème éternel que rien ne saurait tarir, puisque la clarté des solutions ne suffit pas à déciller les yeux romantiques. Marius est l'histoire édifiante d'un imbécile qui rejette une femme pour sourire à une sirène, et d'une femme qui finit par abandonner son homme à la sirène.
Une histoire qui se passe en ce moment, peut-être chez vous...