Match retour

Film : Match retour (2013)

Réalisateur : Peter Segal

Acteurs : Sylvester Stallone (Henry "Razor" Sharp), Robert De Niro (Billy "The Kid" McDonnen), Kevin Hart (Dante Slate Jr.), Alan Arkin (Louis "Lightning" Conlon)

Durée : 01:53:00


Allez les papis ! En selle ! Ou plutôt : chaussez les gants ! Hé oui, les terreurs de Raging Bull (Robert de Niro) et de Rocky (Sylvester Stallone) vont enfin s'affronter sur le ring pour le combat le plus mémorable et le plus gelatineux de l'histoire du cinéma !

Des heures et des heures d'entraînement et de musculation (surtout pour Robert de Niro car "Sly," comme on l'appelle entre potes, se maintient toujours au top), et de la "dégonflette" côté Stallone (histoire qu'ils aient l'air de boxer dans la même catégorie)...

Pour le Rambo des rings, accepter l'idée du film fut assez difficile, parce qu'il ne voulait pas écorner l'image de son cher petit Rocky (les allusions dans le film sont légion, et parfois cyniques). Pour l'autre, ce fut surtout affronter Stallone qui fut compliqué. Ce coriace du ring est un vrai boxeur amateur, lui, et demandait qu'on fasse un vrai combat (filmé exactement selon les mêmes canons et avec les mêmes exagérations que la série des Rocky).

D'un point de vue éthique c'est, osons le mot, un vrai foutoir. Kim Bassinger (le retour !), un peu fanée, incarne une femme qui appartenait à l'un (et dont elle est encore amoureuse) mais qui coucha avec l'autre, ce qui rajoute évidemment beaucoup de piment dans l'affrontement. De plus cet autre lui fit un enfant, qui eut lui-même un fils, donc petit-fils. Tout cela forme donc une petite famille bien peu conventionnelle et très chaotique dans laquelle chacun essaie péniblement d'exister. De cette situation inextricable ressort au moins une certaine épaisseur des personnages et une vraie histoire personnelle à côté de la boxe.

Comme toujours dans ce genre de film et particulièrement avec Stallone, on retrouve par ailleurs du courage, de l'abnégation, de la camaraderie (taquine) et même une minuscule critique du capitalisme créateur de chômage.

Les nostalgiques des années 90 apprécieront peut-être, les autres y verront deux gros flans qui pratiquent l'auto-dérision et se donnent des gros coups de chupa chups dans la tronche...