Minuscule - La vallée des fourmis perdues

Film : Minuscule - La vallée des fourmis perdues (2013)

Réalisateur : Thomas Szabo, Hélène Giraud

Acteurs :

Durée : 01:29:00


Le monde des fourmis a toujours fasciné les scientifiques comme les poètes admirant ces petites cités que constituent les fourmilières. On ne peut s’empêcher de penser au formidable Microcosmos : le peuple de l’herbe, mais l’ambiance de Minuscule est tout autre.

Adaptation d’une série télévisuelle éponyme, Minuscule met en scène des personnages d’animation incorporés dans des décors réels. Cette technique n’est pas fréquente même si l’on pense à des œuvres marquantes comme Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis ou le Disney Dinosaure. La qualité des prises de vue est indéniable que ce soit en plan fixe ou dans les scènes d’action très bien imaginées. Les personnages d’animation sont voulues très simples avec une expressivité minimaliste, évitant un anthropomorphisme criant. Plus que des expressions, les animateurs ont restitué néanmoins des airs qui permettent facilement d’identifier les personnages comme mignons, méchants ou bêtes.

De plus, et c’est probablement le principal défi du film, il n’y a aucun dialogue, ce qui n’est pas sans rappeler la surprenante première partie de Wall-E de Disney. Le scénario est également très simple avec quelques clins d’œil cinématographiques (Full Metal Jacket de Kubrick avec le thème de la Chevauchée des Valkyries de Wagner, ou le Seigneur des anneaux avec l’armée des fourmis rouges gigantesques aux pieds d’une petite forteresse et la quête frodonesque de la petite coccinelle...). De nombreux passages, plus ou moins lourds, amuseront certainement les plus jeunes. De la simplicité, du pur divertissement, une histoire relativement prenante malgré l’absence de dialogue, Minuscule - la vallée des fourmis perdues, porté par la production française Futurikon avec un budget modeste, se pose comme un film respectable pour enfant.

Les aventures de la Coccinelle et des fourmis sont aussi l’occasion d’un très discret laïus écologique (canette rouillée, insecticide…). Surtout, même si le thème est facile, Minuscule met en valeur la vertu de courage qui permet à la petite “bête à bon dieu” de surmonter son handicap et ses peurs pour sauver ses amis. Très chou !