La saga des Mission : Impossible continue, si bien qu’il n’est plus nécessaire de donner un numéro au dernier opus qui succède au Mission : Impossible III. A la place du IV, “Protocole fantôme” c’est plus classe ! Que peut-on attendre d’un Mission : Impossible si ce n’est de nous faire croire en l’impossible ? Mission accomplie ! dira Tom Cruise en tapant furieusement sur un bouton rouge. C’est effectivement une réussite. Malgré une longue pellicule pour un film d’action (2h13mn), le spectateur est en pleine immersion, notamment grâce à certaines scènes filmées en Imax. Tout y est : explosion spectaculaire du Kremlin, haute-voltige sur le plus haut gratte-ciel du monde à Dubaï, combat rapproché avec des chorégraphies très soignées, et bien sûr, haute technologie, le tout rythmé par une organisation millimétrée qui fait toute la réputation des agents de Mission Impossible et un humour très efficace essentiellement dû à l’irrésistible Simon Pegg. Plus c’est gros, plus on y croit ! La grande force du réalisateur est d’avoir su rendre crédible le plus improbable... ou presque... Comme bien souvent dans les films d’espionnage, c’est aussi l’occasion pour les cinéastes de traiter le thème de la relation « devoir professionnel » et « velléités personnelles ». Le message est assez clair : le devoir est prioritaire. Néanmoins si la vengeance n’est que secondaire, elle est malheureusement montrée comme une possibilité qui n’a d’ailleurs pas grand sens : un soldat qui cherche à venger un camarade en tuant un soldat adverse n’a pas vraiment compris ce qu’est la guerre. L’ensemble reste néanmoins correcte même si l’on déplore une touche glamour inutile et incohérente (le baiser de Tom Cruise à sa collègue est incompréhensible).