Les histoires personnelles inspirent souvent le cinéma. C’est ainsi que le réalisateur Mohamed Hamidj s’est largement inspiré de son passé pour réaliser ce film traitant du retour aux sources et de l’identité. Un beau sujet d’inspiration qui pourrait donner des scènes émouvantes, mais l’émotion est rarement présente dans le film. Ce dernier, certes bien réalisé et interprété, se contente d’ajouter les unes aux autres des scènes de la vie quotidienne  plus ou moins égayantes mais terriblement banales et filmées platement. A moins d’être vraiment intéressé par les chroniques familiales algériennes, difficile de se passionner pour le sujet. Cela est d’autant plus vrai que ce portrait s’accompagne d’un certain nombre de récriminations contre la France distillées ça et là tout au long du film. D’ailleurs, en dehors de la petite amie du héros, les français présents dans le film sont tous des caricatures ambulantes: fonctionnaires bornés, policiers brutaux… En cette ère de repentance tous azimuts, on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agisse du message le plus nécessaire. Reste de bonnes prestations d’acteurs avec notamment le débutant Tawfik Jallab et Djamel Debouzze en cousin gouailleur et magouilleur (un rôle de composition?) pour une fois supportable.