« No Pain, No Gain ». Le dicton, très ancré dans les mentalités américaines, reflète l’esprit de travail ardent des USA. Le rêve américain, bâtir sa vie seul comme un « self-made-man », comme l’Amérique s’est bâtie elle-même, est un bel exemple de zèle et de persévérance … Sauf quand vous inculquez ça à trois amis bodybuilders dont la matière grise a coulé dans les autres muscles ballonnés.
L’histoire vraie de ces trois types, qui ont décidé de s’approprier par une magouille tout l’argent d’un homme très riche, montre la différence entre ceux qui ont … compris le dicton, comme cet homme justement, parti de la vente de sandwich pour devenir un grand patron, et d’incroyables cas, dont les exactions, déjà bien grotesques, sont tournées en dérision d’une façon assez paradoxale : d’un côté, la vulgarité dégoulinante de quelques gags dispensables, et de l’autre, les trois quarts du film heureusement, la géniale (si si) moquerie, lucide et cruelle, de ces trois imbéciles. Quand on voit Walberg faire des tractions en criant « je suis fort ! », « je suis baraqué ! » en plein air, on comprend qu’on va assister à deux heures d’auto-critique de l’américain basique absolument jouissives, même si, encore une fois, quelques lourdeurs viennent faire tache. Habitué des blockbusters, Michael Bay change de registre tout en montrant son savoir-faire au montage : le film est très fluide, bien déjanté, pour faire tourner cette mésaventure en sorte de parodie du fameux jeu GTA ; No Pain, No Gain, est au final un Casino, ou un Goodfellas, dont les personnages auraient perdu leur intelligence … On trouvera en revanche étrange et brutale la façon de conclure pendant le générique : condamnations à mort, pour des types qui certes étaient des gangsters décérébrés, mais qui, au final, passent juste pour des crétins. « - Mort aux cons ! », « - Vaste programme … » : on se demande alors si l’asile n’eût pas été plus juste.
Parfaitement maîtrisé par l’inattendu Michael Bay, bien aidé par les yeux idiots de Dwayne Johnson, et le rôle à contre-emploi de Mark Walberg, le film se moque même de la vulgarité, du manque de transcendance de trop d’Américains (possession de biens = réussite de la vie, triste schéma ici visé), mais celle-ci, trop présente, le réserve à un public averti : il n’en demeure pas moins un cocktail de caricatures original et endiablé.
« No Pain, No Gain ». Le dicton, très ancré dans les mentalités américaines, reflète l’esprit de travail ardent des USA. Le rêve américain, bâtir sa vie seul comme un « self-made-man », comme l’Amérique s’est bâtie elle-même, est un bel exemple de zèle et de persévérance … Sauf quand vous inculquez ça à trois amis bodybuilders dont la matière grise a coulé dans les autres muscles ballonnés.
L’histoire vraie de ces trois types, qui ont décidé de s’approprier par une magouille tout l’argent d’un homme très riche, montre la différence entre ceux qui ont … compris le dicton, comme cet homme justement, parti de la vente de sandwich pour devenir un grand patron, et d’incroyables cas, dont les exactions, déjà bien grotesques, sont tournées en dérision d’une façon assez paradoxale : d’un côté, la vulgarité dégoulinante de quelques gags dispensables, et de l’autre, les trois quarts du film heureusement, la géniale (si si) moquerie, lucide et cruelle, de ces trois imbéciles. Quand on voit Walberg faire des tractions en criant « je suis fort ! », « je suis baraqué ! » en plein air, on comprend qu’on va assister à deux heures d’auto-critique de l’américain basique absolument jouissives, même si, encore une fois, quelques lourdeurs viennent faire tache. Habitué des blockbusters, Michael Bay change de registre tout en montrant son savoir-faire au montage : le film est très fluide, bien déjanté, pour faire tourner cette mésaventure en sorte de parodie du fameux jeu GTA ; No Pain, No Gain, est au final un Casino, ou un Goodfellas, dont les personnages auraient perdu leur intelligence … On trouvera en revanche étrange et brutale la façon de conclure pendant le générique : condamnations à mort, pour des types qui certes étaient des gangsters décérébrés, mais qui, au final, passent juste pour des crétins. « - Mort aux cons ! », « - Vaste programme … » : on se demande alors si l’asile n’eût pas été plus juste.
Parfaitement maîtrisé par l’inattendu Michael Bay, bien aidé par les yeux idiots de Dwayne Johnson, et le rôle à contre-emploi de Mark Walberg, le film se moque même de la vulgarité, du manque de transcendance de trop d’Américains (possession de biens = réussite de la vie, triste schéma ici visé), mais celle-ci, trop présente, le réserve à un public averti : il n’en demeure pas moins un cocktail de caricatures original et endiablé.