Enième film sur la seconde guerre mondiale sorti au moment des élections pour prévenir contre la menace « fasciste », Nos Patriotes n’est pas tout à fait le film de trop puisqu’il tente d’innover. Quoi de neuf mon capitaine ? Des tirailleurs sénégalais engagés dans le maquis des Vosges ! Vous étiez sur le point de les oublier. Les revoilà ! Ou plutôt le revoilà. Le désormais illustre Addi Ba (Marc Zinga), Guinéen des troupes coloniales devenu chef de maquis en territoire annexé par le Reich, après avoir échappé à une arrestation. Addi Ba recevra la médaille de la Résistance à titre posthume, en 2003.
Globalement, ce nouveau chapitre de la Résistance prend ses marques avec quantité d’autres films puisqu’il s’intéresse à l’engagement des Africains dans le second conflit mondial. Les Armées françaises comptaient près de 178 000 tirailleurs sénégalais sur les 5 millions d’engagés. Il est donc juste de leur rendre hommage. Cependant, la réalisation quelque peu dégarnie évitant les scènes de guerre par le biais de nombreuses ellipses, n’aide pas à densifier le propos de l’auteur. Gabriel Le Bomin peine à convaincre. Il utilise de façon trop récurrente le thème du racisme pour introduire ses personnages. S’il est vrai que la rencontre entre le tirailleur et les soldats Allemands crée un véritable choc en raison du racisme scientifique prôné par l’Etat national-socialiste, il est pour le moins étrange que les habitants des Vosges soient assimilés aux nazis et aient tous la même réaction… L’auteur laisse entendre que le racisme est un réflexe latent dans la population française. Il n’imagine pas que les frères d’armes Blancs pouvaient avoir de la considération pour un camarade artilleur venu d’Afrique combattre le même ennemi. Pire ! Ils ne s’intéressent même pas à son pays d’origine. Bref, son arrivée suscite uniquement de la méfiance, là où elle aurait pu éveiller de la curiosité et de l’empathie.
Il faut dire que Nos Patriotes tord quelque peu la réalité historique. L’auteur faire croire que notre valeureux tirailleur est né en France, en Indre-et-Loire, alors qu’en vérité il est né en Guinée et a simplement été de passage en Indre-et-Loire quelques années plutôt, dans la famille d’un percepteur colonial. Ce détail a son importance en raison de la sensibilité du sujet. En effet le film procède ici à une réécriture de l’histoire pour faire accroire que les populations blanches et africaines étaient déjà mélangées sur le sol français à la moitié du XXe siècle. Cette prise de position infidèle avec les faits a tendance à tirer Nos Patriotes vers le registre du film de propagande, car l’auteur cherche de toute évidence à séduire un public actuel avec des thèmes anachroniques. Le comble est que le film pointe du doigt la propagande allemande dès l’ouverture ! Au final, l’impression reste mitigée. On aurait aimé en savoir plus sur les tirailleurs sénégalais, mais Gabriel Le Bomin a buté sur la couleur de peau de son personnage principal… au point de négliger les autres protagonistes, comme la résistante jouée par Alexandra Lamy, dont l’histoire s’arrête sans véritable raison alors qu’elle commençait à nous surprendre dans ce genre dramatique.
Enième film sur la seconde guerre mondiale sorti au moment des élections pour prévenir contre la menace « fasciste », Nos Patriotes n’est pas tout à fait le film de trop puisqu’il tente d’innover. Quoi de neuf mon capitaine ? Des tirailleurs sénégalais engagés dans le maquis des Vosges ! Vous étiez sur le point de les oublier. Les revoilà ! Ou plutôt le revoilà. Le désormais illustre Addi Ba (Marc Zinga), Guinéen des troupes coloniales devenu chef de maquis en territoire annexé par le Reich, après avoir échappé à une arrestation. Addi Ba recevra la médaille de la Résistance à titre posthume, en 2003.
Globalement, ce nouveau chapitre de la Résistance prend ses marques avec quantité d’autres films puisqu’il s’intéresse à l’engagement des Africains dans le second conflit mondial. Les Armées françaises comptaient près de 178 000 tirailleurs sénégalais sur les 5 millions d’engagés. Il est donc juste de leur rendre hommage. Cependant, la réalisation quelque peu dégarnie évitant les scènes de guerre par le biais de nombreuses ellipses, n’aide pas à densifier le propos de l’auteur. Gabriel Le Bomin peine à convaincre. Il utilise de façon trop récurrente le thème du racisme pour introduire ses personnages. S’il est vrai que la rencontre entre le tirailleur et les soldats Allemands crée un véritable choc en raison du racisme scientifique prôné par l’Etat national-socialiste, il est pour le moins étrange que les habitants des Vosges soient assimilés aux nazis et aient tous la même réaction… L’auteur laisse entendre que le racisme est un réflexe latent dans la population française. Il n’imagine pas que les frères d’armes Blancs pouvaient avoir de la considération pour un camarade artilleur venu d’Afrique combattre le même ennemi. Pire ! Ils ne s’intéressent même pas à son pays d’origine. Bref, son arrivée suscite uniquement de la méfiance, là où elle aurait pu éveiller de la curiosité et de l’empathie.
Il faut dire que Nos Patriotes tord quelque peu la réalité historique. L’auteur faire croire que notre valeureux tirailleur est né en France, en Indre-et-Loire, alors qu’en vérité il est né en Guinée et a simplement été de passage en Indre-et-Loire quelques années plutôt, dans la famille d’un percepteur colonial. Ce détail a son importance en raison de la sensibilité du sujet. En effet le film procède ici à une réécriture de l’histoire pour faire accroire que les populations blanches et africaines étaient déjà mélangées sur le sol français à la moitié du XXe siècle. Cette prise de position infidèle avec les faits a tendance à tirer Nos Patriotes vers le registre du film de propagande, car l’auteur cherche de toute évidence à séduire un public actuel avec des thèmes anachroniques. Le comble est que le film pointe du doigt la propagande allemande dès l’ouverture ! Au final, l’impression reste mitigée. On aurait aimé en savoir plus sur les tirailleurs sénégalais, mais Gabriel Le Bomin a buté sur la couleur de peau de son personnage principal… au point de négliger les autres protagonistes, comme la résistante jouée par Alexandra Lamy, dont l’histoire s’arrête sans véritable raison alors qu’elle commençait à nous surprendre dans ce genre dramatique.