Etriqué et sulfureux, Orpheline tente de raconter l’enfance, l’adolescence et la jeunesse d’une femme au parcours difficile… avec pas moins de 4 actrices différentes. Une prouesse quelque peu inutile tant le déroulé du film est ennuyeux, les dialogues affligeants et la mise en scène aléatoire. L’auteur n’arrive pas se départir de l’expérience purement subjective de son héroïne : tout le long de sa cavale, elle ne fait que tomber sur des hommes prêts à abuser d’elle, violents et abrutis. Au casting on retrouve des visages déjà connus pour des prestations similaires, notamment Adèle Exarchopoulos (La Vie d’Adèle, bisexuelle) et Nicolas Duvauchelle (Je ne suis pas un salaud, personnage déséquilibré). Orpheline ne peut se raccrocher à aucune paternité spirituelle tant il se plaît à dépeindre des êtres (humains ?) mus par la mécanique de l’impulsivité. En cela, il est tout bonnement corrosif pour l’intelligence et même pour la valeur que l’on pourrait accorder aux sentiments. La rapacité sexuelle qu’il expose n’a d’existence que dans les mondes inversés de Nietzsche ou de Sade, mais certainement pas dans la réalité. Economisez votre argent, n’allez pas voir l’un des pires films de l’année !