Le Hellfest (« fête de l'enfer » pour les quelques rares personnes qui n'auraient pas de notion d'anglais, pas la télé et qui ne lisent pas les journaux parce que tout le monde nous ment) a décidé de maîtriser de façon draconienne sa communication. C'est vrai que vendre Satan, ce n'est pas encore très glamour, même dans notre époque en perte de repères et en quête de sensations fortes.
Les organisateurs du festival ont donc décidé d'être particulièrement tatillons sur la présence de la presse (voir ici), des fois que des petits malins voudraient donner un avis non conforme, et ont désormais leur film, Pop Rédemption, véritable propagande en faveur de l'événement.
L'histoire est celle d'un groupe amateur de musique métal, qui a l'immense privilège d'être invité à hurler sur la scène du festival et qui va, pour s'y rendre, emprunter un itinéraire mouvementé.
Absolument tout est fait pour banaliser l'événement.
Tout d'abord le personnage qui mène la danse est interprété par Julien Doré, sympathique garçon à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. En l'occurrence, c'est plutôt Satan qui guide sa vie, mais bien entendu en tout bien tout honneur, le satanisme étant aussi inoffensif que la philatélie, c'est bien connu !
Pour cautionner le style musical, la production a fait appel à l'excellent Alexandre Astier, garçon intelligent, franchement drôle et caution irréprochable puisqu'il a porté la musique classique au grand public. Comme il interprète dans le film le rôle d'un policier pas franchement convaincu par la chose, c'est au cours de la promotion du film (dont il est un des scénaristes) qu'il va glorifier le genre. Puisqu'on vous dit que tout va bien !
Les autres acteurs du groupe sont des gens sympathiques et attachants (père de famille, chef d'entreprise, etc.), qui montrent au spectateur, à défaut de le démontrer, que les métalleux sont des gens comme les autres. Le fait qu'ils se complaisent dans la noirceur, la brutalité des images, de la musique et des paroles semble ici presque accessoire, une sorte de folie de jeunesse, un délire sympathique et innocent.
Le public pourra donc s'habituer avec délectation au folklore de la musique Métal, parfaitement imprégnée de satanisme, au travers d'un scénario très bien construit et ponctué de gags souvent drôles. Les mélomanes y trouveront leur compte puisque les genres musicaux sont très diversement représentés.
Dormez tranquilles, braves gens ! Et quand Satan frappera à votre porte, vous pourrez lui ouvrir avec le sourire, puisqu'on vous aura appris à ne pas juger sur les apparences. Et si dans un moment d'euphorie vous égorgez quelques chrétiens, dites-vous bien qu'ils l'auront bien cherché, à force de vous traiter d'égorgeurs !
Le Hellfest (« fête de l'enfer » pour les quelques rares personnes qui n'auraient pas de notion d'anglais, pas la télé et qui ne lisent pas les journaux parce que tout le monde nous ment) a décidé de maîtriser de façon draconienne sa communication. C'est vrai que vendre Satan, ce n'est pas encore très glamour, même dans notre époque en perte de repères et en quête de sensations fortes.
Les organisateurs du festival ont donc décidé d'être particulièrement tatillons sur la présence de la presse (voir ici), des fois que des petits malins voudraient donner un avis non conforme, et ont désormais leur film, Pop Rédemption, véritable propagande en faveur de l'événement.
L'histoire est celle d'un groupe amateur de musique métal, qui a l'immense privilège d'être invité à hurler sur la scène du festival et qui va, pour s'y rendre, emprunter un itinéraire mouvementé.
Absolument tout est fait pour banaliser l'événement.
Tout d'abord le personnage qui mène la danse est interprété par Julien Doré, sympathique garçon à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. En l'occurrence, c'est plutôt Satan qui guide sa vie, mais bien entendu en tout bien tout honneur, le satanisme étant aussi inoffensif que la philatélie, c'est bien connu !
Pour cautionner le style musical, la production a fait appel à l'excellent Alexandre Astier, garçon intelligent, franchement drôle et caution irréprochable puisqu'il a porté la musique classique au grand public. Comme il interprète dans le film le rôle d'un policier pas franchement convaincu par la chose, c'est au cours de la promotion du film (dont il est un des scénaristes) qu'il va glorifier le genre. Puisqu'on vous dit que tout va bien !
Les autres acteurs du groupe sont des gens sympathiques et attachants (père de famille, chef d'entreprise, etc.), qui montrent au spectateur, à défaut de le démontrer, que les métalleux sont des gens comme les autres. Le fait qu'ils se complaisent dans la noirceur, la brutalité des images, de la musique et des paroles semble ici presque accessoire, une sorte de folie de jeunesse, un délire sympathique et innocent.
Le public pourra donc s'habituer avec délectation au folklore de la musique Métal, parfaitement imprégnée de satanisme, au travers d'un scénario très bien construit et ponctué de gags souvent drôles. Les mélomanes y trouveront leur compte puisque les genres musicaux sont très diversement représentés.
Dormez tranquilles, braves gens ! Et quand Satan frappera à votre porte, vous pourrez lui ouvrir avec le sourire, puisqu'on vous aura appris à ne pas juger sur les apparences. Et si dans un moment d'euphorie vous égorgez quelques chrétiens, dites-vous bien qu'ils l'auront bien cherché, à force de vous traiter d'égorgeurs !