Premiers crus est l'histoire d'une famille qui va se reconstituer autour d'une vigne en danger. François Maréchal est seul. Seul dans sa vigne, sans sa femme, divorcée et aujourd'hui affairée à faire prospérer son gîte, sans son fils, qui ne donne pas de signe de vie depuis qu'il a réussi en créant un guide des vins renommé, et sans sa fille, chef cuisinier dans un grand restaurant. Isolé, il n'a plus de goût de son travail de vigneron et passe ses journées sur la construction d'un bateau. Autrefois réputée, sa vigne ne produit aujourd'hui qu'une piquette mal aimée, les stocks ne se vendent plus, les dettes s'accumulent et la vente aux enchères du domaine est imminente.
Une seule solution pour éviter la liquidation judiciaire : trouver une personne compétente pour relever les affaires. A contrecœur, François va donc devoir se tourner vers Charlie, son fils, qui n'a aucune envie de frayer dans les mêmes eaux que son paternel.
Commence alors une reconstruction lente de l'univers familial. À la nouvelle qu'un des principaux concurrents pourrait racheter le domaine, la fierté se cabre et la machine à redresser se met en marche. À nouveaux défis, nouvelles méthodes et nouvelles relations.
L'histoire est belle. Tout ce petit monde va devoir retrouver ce qui faisait l'honneur de la terre. L'authenticité, le travail, la solidarité, l'audace aussi, sont les matières premières d'un scénario manifestement soucieux de revenir aux valeurs et à ce qui fait encore la grandeur de la France : la noblesse de son breuvage viticole.
Au milieu de ce combat, une romance entre Charlie et la fille d'une concurrente coriace, Blanche, interprétée par la jolie Alice Taglioni. Et là, c'est le drame. Les comportements humains deviennent bizarres. Bien que promise à un américain qu'elle épouse quelques jours plus tard, la jeune fille se jette dans les bras du garçon (certes ignorant de la situation). Le film filme le tout comme s'il s'agissait d'une réaction normale et, même, comme s'il s'agissait d'une belle romance, alors que n'importe quelle personne sensée dénoncerait le fait dans la vie réelle. Le cinéma est fait pour rêver dira-t-on. Mais là il s'agit bel et bien d'un cauchemar, puisque ce mari cocu (évidemment ils le refont après le mariage, probablement pour savoir si c'est vraiment si délicieux que ça) n'a rien demandé à personne et se conduit bien.
A côté de cette pseudo romance, le film condamne le déracinement au travers du personnage de Charlie, d'abord arrogant, fier de lui mais perdu dans son ego, puis travailleur et volontaire. De ce point de vue, le scénario n'est pas à la hauteur de ses intentions, car on aurait aimé assister au combat intérieur de ce fils prodigue qui doit passer des salons à la terre, des parfums à la sueur. En choisissant la focalisation externe, le film passe à côté d'une belle aventure, malgré ce flash-back touchant du grand-père enseignant la vigne à son petit-fils.
Un beau film, donc, auquel il manque la profondeur d'une analyse psychologique poussée et le réalisme des rapports humains.
Premiers crus est l'histoire d'une famille qui va se reconstituer autour d'une vigne en danger. François Maréchal est seul. Seul dans sa vigne, sans sa femme, divorcée et aujourd'hui affairée à faire prospérer son gîte, sans son fils, qui ne donne pas de signe de vie depuis qu'il a réussi en créant un guide des vins renommé, et sans sa fille, chef cuisinier dans un grand restaurant. Isolé, il n'a plus de goût de son travail de vigneron et passe ses journées sur la construction d'un bateau. Autrefois réputée, sa vigne ne produit aujourd'hui qu'une piquette mal aimée, les stocks ne se vendent plus, les dettes s'accumulent et la vente aux enchères du domaine est imminente.
Une seule solution pour éviter la liquidation judiciaire : trouver une personne compétente pour relever les affaires. A contrecœur, François va donc devoir se tourner vers Charlie, son fils, qui n'a aucune envie de frayer dans les mêmes eaux que son paternel.
Commence alors une reconstruction lente de l'univers familial. À la nouvelle qu'un des principaux concurrents pourrait racheter le domaine, la fierté se cabre et la machine à redresser se met en marche. À nouveaux défis, nouvelles méthodes et nouvelles relations.
L'histoire est belle. Tout ce petit monde va devoir retrouver ce qui faisait l'honneur de la terre. L'authenticité, le travail, la solidarité, l'audace aussi, sont les matières premières d'un scénario manifestement soucieux de revenir aux valeurs et à ce qui fait encore la grandeur de la France : la noblesse de son breuvage viticole.
Au milieu de ce combat, une romance entre Charlie et la fille d'une concurrente coriace, Blanche, interprétée par la jolie Alice Taglioni. Et là, c'est le drame. Les comportements humains deviennent bizarres. Bien que promise à un américain qu'elle épouse quelques jours plus tard, la jeune fille se jette dans les bras du garçon (certes ignorant de la situation). Le film filme le tout comme s'il s'agissait d'une réaction normale et, même, comme s'il s'agissait d'une belle romance, alors que n'importe quelle personne sensée dénoncerait le fait dans la vie réelle. Le cinéma est fait pour rêver dira-t-on. Mais là il s'agit bel et bien d'un cauchemar, puisque ce mari cocu (évidemment ils le refont après le mariage, probablement pour savoir si c'est vraiment si délicieux que ça) n'a rien demandé à personne et se conduit bien.
A côté de cette pseudo romance, le film condamne le déracinement au travers du personnage de Charlie, d'abord arrogant, fier de lui mais perdu dans son ego, puis travailleur et volontaire. De ce point de vue, le scénario n'est pas à la hauteur de ses intentions, car on aurait aimé assister au combat intérieur de ce fils prodigue qui doit passer des salons à la terre, des parfums à la sueur. En choisissant la focalisation externe, le film passe à côté d'une belle aventure, malgré ce flash-back touchant du grand-père enseignant la vigne à son petit-fils.
Un beau film, donc, auquel il manque la profondeur d'une analyse psychologique poussée et le réalisme des rapports humains.