Et de cinq ! Mine de rien, la franchise Resident evil est devenue une bonne affaire et semble appelée à se prolonger. Initiée par le cinéaste Paul W. Anderson (revenu à la réalisation à l’occasion du quatrième opus), cette adaptation d’un jeu vidéo très populaire se situe aux confins de l’action pure et dure, de la science-fiction post-apocalyptique et de l’horreur gore. L’héroïne, Alice, est toujours incarnée par Milla Jovovich, désormais identifiée à ce rôle, tandis que d’autres personnages rejoignent l’univers comme toujours à chaque film (notons qu’on y retrouve le personnage de Michelle Rodriguez, pourtant tué dans le premier film et ce sans vraiment d’explication). Sur fond de multinationale aux ambitions douteuses, de clonage, d’armes biologiques et de monstres mutants, Alice poursuit donc sa quête d’identité, non sans faire jouer une panoplie d’armement à rendre jaloux Stallone et Schwarzenegger réunis. Bref, strictement rien de nouveau dans cet opus, tout est y est très prévisible et les invraisemblances sont légions. Mais l’histoire est rondement menée, l’humour bien distillé, la mise en scène et les effets spéciaux sont à la hauteur, les combats sont spectaculaires (mais abusent un peu trop des ralentis) et les clins d’œil/emprunts sont sympas pour les cinéphiles (on trouve du Matrix, du New York 1997 et même du Seigneur des anneaux). En clair, les amateurs du genre seront satisfaits, les autres ne seront probablement pas convertis. Bien sûr, le gore et la violence dissuaderont les plus jeunes et les âmes sensibles. Un film qui ne révolutionnera donc pas le cinéma mais remplit honorablement sa fonction de divertissement.