Safe

Film : Safe (2012)

Réalisateur : Boaz Yakin

Acteurs : Jason Statham (Luke Wright), Catherine Chan (Mei), Robert John Burke (Le Capitaine Wolf), Chris Sarandon (Le Maire Tramello)

Durée : 01:35:00


Dans un New York indifférent et sombre, un homme, sa vie détruite par la mafia russe, s’apprête à se jeter sous une rame de métro. Il croise le regard apeuré d’une petite fille, traquée par plusieurs organisations criminelles, et vole à son secours…

La promesse d’un film d& rsquo;action réjouissant tient en ce synopsis classique mais efficace : seuls contre tous, un loup solitaire et une enfant affrontent des hordes d’ennemis sans scrupule…

D’emblée, le film ne s’embarrasse pas d’artifice tel qu’un scénario bien ficelé ou une réalisation soignée… L’usage immodéré de flash-back dans l’exposition de l’intrigue, les effets de manche tels que caméra saccadée, montages alternés ou vue subjective tremblotante, sont au mieux passables, au pire agaçants car donnant à l’action une impression de fouillis, qui accentuent un scénario expéditif et déstructuré. Cette réalisation prétentieuse et lourde est sauvée en revanche par un rythme efficace et prenant.

Le film atteint en revanche des sommets d’indigence en proposant une lecture au premier degré de cette histoire de vengeance et de violence. Sous prétexte que sa protégée représente pour lui « la vie », notre héros, va mettre New York à feu et à sang, n’hésitant pas à torturer et massacrer sans pitié, accompagnant ses tueries d’un humour lourdaud. Dans cet océan de violence, la d’abord touchante Mei devient elle aussi un monstre de froideur, ponctuant chaque massacre d’un glacial « c’est le business ».

Dans cet océan de violence aveugle et contagieuse, finalement rien ne surnage, et c’est donc abruti de poudre et de sang que le spectateur sortira de la salle, tentant, on le souhaite, de reprendre son souffle et ses esprits…