Le nom de Gary Webb ne dit peut-être rien, et c'est dommage ! Journaliste au San Jose Mercury News, un petit journal sans envergure, il a révélé un important scandale impliquant la CIA dans le trafic de drogue aux États-Unis. En affirmant ses thèses, il s'est mis tout le monde à dos : l'État, bien sûr, mais aussi les autres médias jaloux. Avoir contre soi à la fois l'État et la presse, quel destin de héros. Et, comble de l'horreur, la vérité a été admise par la CIA en plein… Monica Gate !!! Voilà pourquoi son nom, éclipsé par des histoires de cigare et de secrétaire un peu pouffiasse, ne vous dit rien.
Grâce à ce film ce héros de l'information, retrouvé par la police « suicidé » de deux balles dans la tête (ce n'est pas la fin du film donc je ne dévoile rien) est aujourd'hui réhabilité.
La réalisation est très sobre. Au diable les ralentis, les sons de trompettes sur fond de drapeau américain, mais une mise en scène choisie et intelligente, soulignée par un jeu d'acteur remarquable. C'est cette complicité entre les regards de Jeremy Renner et la caméra de Michael Cuesta (réalisateur de la série Homeland) qui soutient le film. La vie de l'américain est montrée en toute simplicité, ses errements de couple, sa ténacité. S'il est un terme qui conviendrait bien, ce serait celui de « héros ordinaire. »
Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours eu une sympathie toute particulière pour ceux qui se battent dans l'ombre, loin des caméras et des lauriers du public.
Ce biopic est donc intéressant de ce point de vue, mais pas seulement.
Car évidemment, le point névralgique de la morale est de savoir si toute vérité est bonne à dire. En l'occurrence, le scandale est de taille puisque cette affaire montre que l'État, protecteur des faibles de la main droite, détruit ceux-ci de la main gauche. Il méritait d'être dénoncé.
Le comportement du journaliste, quant à lui, est irréprochable (dans le film en tout cas). S'il a dans le coeur quelques péchés passés (comme nous tous), il est droit, intègre, impliqué dans sa vie de famille…
Un très bon film, donc, qui divertira tout en tirant la sonnette d'alarme : on ne nous dit pas tout.
En revanche, espérons qu'il ne nourrira pas la paranoïa ambiante...
Le nom de Gary Webb ne dit peut-être rien, et c'est dommage ! Journaliste au San Jose Mercury News, un petit journal sans envergure, il a révélé un important scandale impliquant la CIA dans le trafic de drogue aux États-Unis. En affirmant ses thèses, il s'est mis tout le monde à dos : l'État, bien sûr, mais aussi les autres médias jaloux. Avoir contre soi à la fois l'État et la presse, quel destin de héros. Et, comble de l'horreur, la vérité a été admise par la CIA en plein… Monica Gate !!! Voilà pourquoi son nom, éclipsé par des histoires de cigare et de secrétaire un peu pouffiasse, ne vous dit rien.
Grâce à ce film ce héros de l'information, retrouvé par la police « suicidé » de deux balles dans la tête (ce n'est pas la fin du film donc je ne dévoile rien) est aujourd'hui réhabilité.
La réalisation est très sobre. Au diable les ralentis, les sons de trompettes sur fond de drapeau américain, mais une mise en scène choisie et intelligente, soulignée par un jeu d'acteur remarquable. C'est cette complicité entre les regards de Jeremy Renner et la caméra de Michael Cuesta (réalisateur de la série Homeland) qui soutient le film. La vie de l'américain est montrée en toute simplicité, ses errements de couple, sa ténacité. S'il est un terme qui conviendrait bien, ce serait celui de « héros ordinaire. »
Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours eu une sympathie toute particulière pour ceux qui se battent dans l'ombre, loin des caméras et des lauriers du public.
Ce biopic est donc intéressant de ce point de vue, mais pas seulement.
Car évidemment, le point névralgique de la morale est de savoir si toute vérité est bonne à dire. En l'occurrence, le scandale est de taille puisque cette affaire montre que l'État, protecteur des faibles de la main droite, détruit ceux-ci de la main gauche. Il méritait d'être dénoncé.
Le comportement du journaliste, quant à lui, est irréprochable (dans le film en tout cas). S'il a dans le coeur quelques péchés passés (comme nous tous), il est droit, intègre, impliqué dans sa vie de famille…
Un très bon film, donc, qui divertira tout en tirant la sonnette d'alarme : on ne nous dit pas tout.
En revanche, espérons qu'il ne nourrira pas la paranoïa ambiante...