Woody le cowboy et Buzz l'Eclair le spationaute sont de retour dans un troisième opus qui aurait pu être fatigué. Il n'en est rien. L'univers des jouets est mieux rendu que jamais, sublimé par une 3D réussie. Le scénario est très riche, certaines scènes sont très haletantes, et d'autres émouvantes. Par sa bande son, ses effets de caméra et son script, une bonne partie du film s'apparente au film d'épouvante pour enfant, qui divertira toute la famille à l'exception des enfants trop impressionnables. Il peut être en effet assez angoissant, voire traumatisant pour un enfant de découvrir une réelle méchanceté derrière de gentilles apparences, comme derrière ces clins d'oeil à la fameuse poupée de la série d'épouvante des « Chucky » (dont le premier film date de 1988). Sur le fond le thème principal est celui du bon traitement des jouets, à l'instar des précédents opus. Les enfants sont avertis : il faut prendre soin de ses jouets. Mais le film s'attarde sur la fidélité réciproque qui lie l'enfant à ses jouets : les jouets lui sont fidèles parce que l'enfant leur est fidèle. Épisodiquement sont distillés quelques partis pris philosophiques comme la leçon de morale que la cowgirl assène à un tyran en peluche : « l'autorité doit dériver du consentement populaire, non de l'emploi de la force. » Un excellent divertissement, peut-être le meilleurs des trois, à en croire les rires de tous âges qui fusent dans la salle.