The Two Faces of January

Film : The Two Faces of January (2014)

Réalisateur : Hossein Amini

Acteurs : Viggo Mortensen (Chester MacFarland), Kirsten Dunst (Colette MacFarland), Oscar Isaac (Rydal), Daisy Bevan (Lauren)

Durée : 01:37:00


 Viggo Mortensen a déjà montré qu'il était capable du meilleur. Le risque, en pareil cas, est de faire pire. Pourtant l'opération était bien partie ! Pour adapter à l'écran le roman de Patricia Highsmith : Hossein Amini, scénariste de Drive, passe derrière la caméra pour la première fois.

Il s'est d'ailleurs offert un casting de rêve puisque qu'en plus d'Aragorn, il s'est payé Marie-Antoinette (Kirsten Dust) et Victoriano 'El Catorce' Ramirez (vous savez ? Oscar Isaac dans les Cristeros !).

Alors sitôt tous les ingrédients mis dans la marmite, qu'en sort-il ?

Du jus de navet…..

Bon c'est un peu sévère. Le casting est à la hauteur du défi, chacun est parfaitement à sa place et fait son job comme il faut. Mais pour le reste… On ne sait trop quoi penser de ce film...

Si c'est un thriller, il n'est pas au point. A part peut-être le passage du guet-apens dans les ruines, téléphoné mais néanmoins surprenant, le reste est plat et sans suspens. Hossein Amini a bien travaillé quelques transitions pour relancer le spectateur, mais c'est insuffisant.

S'il s'agit d'un drame sentimental, tout est traité en superficie. Aucun mal à deviner que le roman doit être infiniment plus riche. Déjà énervant par nature, cet adultère blanc mal dégrossi toussote et ne convainc pas.

Ce n'est pas non plus un film d'action, évidemment pas une comédie, rien. Rien d'autre que le mélange poussif des deux genres précités. Il est possible que vous aimiez, mais vous ne l'achèterez pas en DVD (sauf celles qui rêvent de Viggo Mortensen toutes les nuits, ce qui n'est pas franchement mon cas).

Sur le fond, il s'agit bel et bien d'un adultère, la cavale des personnages et les quelques meurtres n'étant que des prétextes. On pourrait se mettre à réfléchir sur la différence d'âge dans le couple, la soif d'exotisme de madame, la jalousie de monsieur, l'arrogance coupable de cette grosse tanche de guide à la petite semaine qui ferait mieux de ficher la paix aux femmes des autres, mais à quoi bon ? Aucun constat édifiant dans ce tourbillon de gens normaux qui cèdent normalement à leurs pulsions normales. L'adultère n'est certes pas consommé, mais au fond des cœurs il a eu lieu. Bon… Voilà...