Alex Lutz vient de réaliser un film d'une catégorie très particulière : le faux documentaire ou "mokumentary" en anglais ! Un genre assez rare où l'on vous présente une vraie fiction sous les traits d'un documentaire très réaliste. Caméra à l'épaule, un journaliste dénommé Gauthier filme ici une ancienne star des sixties dont tout le monde a oublié le nom, un certain Guy Jamet, qui s'apprête à refaire une tournée pour chanter ses anciens clips. Ce Guy Jamet n'a semble-t-il jamais existé, mais Alex Lutz l'incarne avec brio sous les traits vieillis d'un maquillage redoutablement efficace.
À travers cette mise en scène subtile, le jeune quarentenaire remet au goût du jour le parfum de la variété française des années 60-70, décennies qui voyaient s'exprimer certains chanteurs mielleux et apolitiques, n'ayant que des paroles d'amour à distiller autour d'eux. Un air de nostalgie mais aussi d'insouciance que Lutz confronte à l'aspect brutal de la vie des célébrités exposées au nuage médiatique. Homme à femmes, vedette dépassée, cette star aussi imaginaire que réaliste incarne le visage de l'artiste qui n'apprécie pas de voir son image intime écornée ou même simplement dévoilée par la vindicte publique. Si la mode est à la transparence, ce Guy rejette les phraseux et inspire au faux journaliste qui le suit un art de la nuance et de la sincérité.
Guy est sans conteste une oeuvre de maturité pour l'acteur-réalisateur du Talent de mes amis (2015). Ce Guy Jamet, "c'est moi dans trente ans" a-t-il affirmé. Il fallait oser se projeter soi-même dans sa propre vieillesse pour essayer de penser les évolutions propres au microcosme artistique. Au-delà de la performance, le film s'adresse tout de même à un public spécialisé dans la musique, amateur de variétés françaises ou fan de l'industrie du disque. À voir en mode curieux ou un lundi soir.
Alex Lutz vient de réaliser un film d'une catégorie très particulière : le faux documentaire ou "mokumentary" en anglais ! Un genre assez rare où l'on vous présente une vraie fiction sous les traits d'un documentaire très réaliste. Caméra à l'épaule, un journaliste dénommé Gauthier filme ici une ancienne star des sixties dont tout le monde a oublié le nom, un certain Guy Jamet, qui s'apprête à refaire une tournée pour chanter ses anciens clips. Ce Guy Jamet n'a semble-t-il jamais existé, mais Alex Lutz l'incarne avec brio sous les traits vieillis d'un maquillage redoutablement efficace.
À travers cette mise en scène subtile, le jeune quarentenaire remet au goût du jour le parfum de la variété française des années 60-70, décennies qui voyaient s'exprimer certains chanteurs mielleux et apolitiques, n'ayant que des paroles d'amour à distiller autour d'eux. Un air de nostalgie mais aussi d'insouciance que Lutz confronte à l'aspect brutal de la vie des célébrités exposées au nuage médiatique. Homme à femmes, vedette dépassée, cette star aussi imaginaire que réaliste incarne le visage de l'artiste qui n'apprécie pas de voir son image intime écornée ou même simplement dévoilée par la vindicte publique. Si la mode est à la transparence, ce Guy rejette les phraseux et inspire au faux journaliste qui le suit un art de la nuance et de la sincérité.
Guy est sans conteste une oeuvre de maturité pour l'acteur-réalisateur du Talent de mes amis (2015). Ce Guy Jamet, "c'est moi dans trente ans" a-t-il affirmé. Il fallait oser se projeter soi-même dans sa propre vieillesse pour essayer de penser les évolutions propres au microcosme artistique. Au-delà de la performance, le film s'adresse tout de même à un public spécialisé dans la musique, amateur de variétés françaises ou fan de l'industrie du disque. À voir en mode curieux ou un lundi soir.