Même si on peut s’exaspérer quelque peu de l’ange d’Allah tchétchène et des piques envers la Russie aussi gratuites que dans de vieux films datant de la Guerre Froide, il faut reconnaître au récit de John Le Carré, ici adapté, qu’on est loin, très loin du manichéisme récurant dans le septième art US. Ici, pas de gentils promoteurs de la Sainte Démocratie contre les fous extrémistes, nécessairement poseurs de bombes puisque barbus.
Cette finesse des personnages fait de ce polar d’espionnage une œuvre très réaliste. On y croit à fond, et c’est un vrai bonheur. La mention « inspiré d’une histoire vraie » n’aurait étonné personne.
Il ne s’agit pas de banalités d’agents doubles ou de complots terroristes. Ici, nous sommes plongés dans les toiles et procédés retors des différents services de contre-espionnage. La solution « tuer l’ennemi » est vite descendue en flammes, car la réalité est évidemment plus complexe : les réseaux terroristes, on le sait bien, sont des hydres, deux têtes repoussent quand une seule tombe…
La frontière entre bons et méchants n’existe presque plus, sans être relativiste. Comme en vrai, quoi.
Dans cet univers très difficile, même ceux qui semblent honnêtes doivent faire avec des moyens pas toujours politiquement corrects. Les plus justes sont assez loin de la lettre de la Loi, en raison de l’aspect souterrain de leur métier… Hypocrisie, mensonges, coups bas font partie du jeu, même pour les plus intègres.
Avec la froideur et le réalisme d’un thriller comme La Taupe, les longueurs en moins (et plus accessible aussi), l’aventure est menée par un Philipp Seymour Hoffmann charismatique au possible, dont la prestation est comme vous le savez, posthume.
Mise en scène brillante, tension palpable en fin de récit, suspense qui grimpe et final aussi inattendu que bien pensé, casting haut de gamme convaincant, tout est là pour profiter pleinement de l’intelligence du scénario.
Sans doute le polar de l’année, si on se passe sans souci des girls, voitures, gadgets et Cie à la James Bond !
Même si on peut s’exaspérer quelque peu de l’ange d’Allah tchétchène et des piques envers la Russie aussi gratuites que dans de vieux films datant de la Guerre Froide, il faut reconnaître au récit de John Le Carré, ici adapté, qu’on est loin, très loin du manichéisme récurant dans le septième art US. Ici, pas de gentils promoteurs de la Sainte Démocratie contre les fous extrémistes, nécessairement poseurs de bombes puisque barbus.
Cette finesse des personnages fait de ce polar d’espionnage une œuvre très réaliste. On y croit à fond, et c’est un vrai bonheur. La mention « inspiré d’une histoire vraie » n’aurait étonné personne.
Il ne s’agit pas de banalités d’agents doubles ou de complots terroristes. Ici, nous sommes plongés dans les toiles et procédés retors des différents services de contre-espionnage. La solution « tuer l’ennemi » est vite descendue en flammes, car la réalité est évidemment plus complexe : les réseaux terroristes, on le sait bien, sont des hydres, deux têtes repoussent quand une seule tombe…
La frontière entre bons et méchants n’existe presque plus, sans être relativiste. Comme en vrai, quoi.
Dans cet univers très difficile, même ceux qui semblent honnêtes doivent faire avec des moyens pas toujours politiquement corrects. Les plus justes sont assez loin de la lettre de la Loi, en raison de l’aspect souterrain de leur métier… Hypocrisie, mensonges, coups bas font partie du jeu, même pour les plus intègres.
Avec la froideur et le réalisme d’un thriller comme La Taupe, les longueurs en moins (et plus accessible aussi), l’aventure est menée par un Philipp Seymour Hoffmann charismatique au possible, dont la prestation est comme vous le savez, posthume.
Mise en scène brillante, tension palpable en fin de récit, suspense qui grimpe et final aussi inattendu que bien pensé, casting haut de gamme convaincant, tout est là pour profiter pleinement de l’intelligence du scénario.
Sans doute le polar de l’année, si on se passe sans souci des girls, voitures, gadgets et Cie à la James Bond !