La guerre entre les vampires et les lycans continue. Les uns et les autres sont toujours aussi cracras, avec leurs canines de vampires ou leurs gueules de loups, avec leur teint blanc ou leur fourrure galeuse. Tout ce petit monde se retrouve dans un joyeux bain de sang où l'intérêt personnel est le seul qui prime, au mépris de règles élémentaires de justice, de compassion ou de pardon. Un vampire, c'est pas cool... Pas cool du tout même, comme en témoigne l'attitude de la belle Sélène, qui lâche du haut d'un immeuble un pauvre type certainement un peu coupable sur les bords, mais inoffensif. Cette fois les ennemis sont les humains. Enfin... pas tout à fait mais on ne peut pas en dire plus sous peine de dévoiler la super-intrigue-hyper-recherchée-créée-par-un-scénariste-qui-a-laissé-son-génie-au-placard. Toujours est-il qu'il serait peine perdue d'y trouver une figure de héros au service d'une grande cause. Il n'est ici question que d'une pauvre petite qui doit survivre à grands coups de crocs dans un monde de brutes. Comme d'habitude dans ce type de film (voir notre fiche sur les films de vampires), le public s'habitue gentiment à voir de gentils vampires se croquer entre eux, se balader la bouche pleine de sang et laisser de temps en temps la bête incontrôlable qui est en eux prendre le dessus. La technique est donc essentiellement mise au service des scènes de combats et des courses-poursuites effrénées. De ce côté-là, il faut reconnaître un réel talent et d'immenses réserves de faux sang. Les amateurs apprécieront.