On n'avait plus vu de cercle littéraire sembable depuis le fameux Cercle des poètes disparus de Robbin Williams (Peter Weir, 1989) qui se terminait en tragédie ! Revoilà donc au goût du jour la tradition du club de littérature, où des amateurs du beau langage se retrouvent pour rivaliser de zèle dans le choix de leur lectures, parvenant de temps à autre à agripper de vrais auteurs pour partager leur passion. Le décor ici est celui de la guerre, dans le contexte de la résistance britannique à l'Allemagne nazie. L'action se déroule à Guernesey, une île anglo-normande située à proximité des côtes françaises, ce qui confère au scénario une originalité particulière pour nous Français !
L'histoire se déroule sur le ton d'une nouvelle britannique, les personnages se présentant à tour de rôle comme les pièces d'un puzzle ne s'emboîtant de façon idéale que lors de la fin ultime. Au coeur de l'intrigue, l'écrivain sans succès Juliet Ashton, attirée sur cette île par un mystérieux "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" qui la réclame, car l'un de ses membres, un gentleman farmer, s'est épris de ses lectures. Fidèle au goût britannique pour le suspense, cette romance évidente au départ s'étire en complications, non seulement parce que Juliet se prépare aux fiançailles avec un prétendant couvrant tous ses besoins économiques, mais aussi parce que Dawsey, le farmer, semble lié par une attache incertaine à une femme disparue...
Animée de bout en bout par une certaine joie de l'existence et de l'évasion poétique, cette romance de guerre oscille entre le drame historique et le sautillement de l'aventure comique. Elle est portée avant tout par un magnifique cadre esthétique rafraichissant. Petit bémol, si certains acteurs proviennent de la bonne série historique Downton Abbey, ils n'ont pas toujours le loisir de développer suffisamment leurs personnages... et leurs citations littéraires ! Le scénario virevolte parfois sur un comique de situation, comme dans les très anciens films, et ne se donne pas suffisamment le temps d'explorer la profondeur humaine de ses figures un peu caricaturales. Excepté le personnage principal de Juliet (Lily James) en quête de son destin d'écrivain, les autres sont presque tous des figures à la Balzac, fortement conditionnées par leur statut social et chargées de l'animation des scènes. Certains, comme l'auteur du curieux gâteau aux épluchures de patates, sont presque uniquement présents pour apporter quelques touches d'excentricité. Mais cela reste fidèle, comme nous le disions, au mode d'expression so british ! Une histoire agréable à regarder en tout cas, car en quête de respect et de vérité dans les relations humaines.
On n'avait plus vu de cercle littéraire sembable depuis le fameux Cercle des poètes disparus de Robbin Williams (Peter Weir, 1989) qui se terminait en tragédie ! Revoilà donc au goût du jour la tradition du club de littérature, où des amateurs du beau langage se retrouvent pour rivaliser de zèle dans le choix de leur lectures, parvenant de temps à autre à agripper de vrais auteurs pour partager leur passion. Le décor ici est celui de la guerre, dans le contexte de la résistance britannique à l'Allemagne nazie. L'action se déroule à Guernesey, une île anglo-normande située à proximité des côtes françaises, ce qui confère au scénario une originalité particulière pour nous Français !
L'histoire se déroule sur le ton d'une nouvelle britannique, les personnages se présentant à tour de rôle comme les pièces d'un puzzle ne s'emboîtant de façon idéale que lors de la fin ultime. Au coeur de l'intrigue, l'écrivain sans succès Juliet Ashton, attirée sur cette île par un mystérieux "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" qui la réclame, car l'un de ses membres, un gentleman farmer, s'est épris de ses lectures. Fidèle au goût britannique pour le suspense, cette romance évidente au départ s'étire en complications, non seulement parce que Juliet se prépare aux fiançailles avec un prétendant couvrant tous ses besoins économiques, mais aussi parce que Dawsey, le farmer, semble lié par une attache incertaine à une femme disparue...
Animée de bout en bout par une certaine joie de l'existence et de l'évasion poétique, cette romance de guerre oscille entre le drame historique et le sautillement de l'aventure comique. Elle est portée avant tout par un magnifique cadre esthétique rafraichissant. Petit bémol, si certains acteurs proviennent de la bonne série historique Downton Abbey, ils n'ont pas toujours le loisir de développer suffisamment leurs personnages... et leurs citations littéraires ! Le scénario virevolte parfois sur un comique de situation, comme dans les très anciens films, et ne se donne pas suffisamment le temps d'explorer la profondeur humaine de ses figures un peu caricaturales. Excepté le personnage principal de Juliet (Lily James) en quête de son destin d'écrivain, les autres sont presque tous des figures à la Balzac, fortement conditionnées par leur statut social et chargées de l'animation des scènes. Certains, comme l'auteur du curieux gâteau aux épluchures de patates, sont presque uniquement présents pour apporter quelques touches d'excentricité. Mais cela reste fidèle, comme nous le disions, au mode d'expression so british ! Une histoire agréable à regarder en tout cas, car en quête de respect et de vérité dans les relations humaines.