À l’Ecran, on ne dit pas si on a aimé ou non un film.
Vampire Academy n’a pas eu l’honneur d’une large diffusion en France. Or si on considère la stratégie en salles, un film peu distribué est soit un film d’auteur soit un raté. Vampire Academy n’est pas un film d’auteur.
Le dada du réalisateur, Mark Waters, c’est la comédie romantique. Il a même osé porter à l’écran, aidé de producteurs complices, le roman Et si c’était vrai… de Marc Lévy ! Il semblerait que ce réalisateur se soit donc spécialisé (ou l’a-t-on spécialisé) dans les films « populaires » au sens le moins honorable. Pour nous, l’art ou les contes sont par destination populaires, mais si populaire devient synonyme de décérébré, ce n’est plus acceptable.
Vampire Academy se pose comme un teenage movie, genre censé s’adresser aux adolescents en leur proposant une vision du monde proche de celle qu’ils expérimentent. Le spectateur a le droit aux traditionnelles crêpages de chignon de lycéennes évidemment « sexysées » (Montaigne n’était pas contre les néologismes), aux flirts de cours de récré, au monde adulte antipathique… Les caractères sont stéréotypés, presqu’iconiques (le brun ténébreux, la petite rigolote et superficielle, la princesse un peu précieuse, la directrice sadique…) et les jeux d’acteurs ressemblent à ceux des mauvaises séries sur une chaîne quelconque qu’on regarde le samedi après-midi quand on est en dépression (ce qui n'arrive jamais à nos lecteurs!).
Le scénario n’est pas une bombe. Adapté d’une série de romans à succès, que nous ne connaissons pas, écrits par Richelle Mead, le film est terriblement brouillon quoique linéaire. On imagine volontiers que les personnages et la diégèse de l’histoire sont bien travaillés dans les romans, mais ici l’univers est très confus. Les éléments d’explication et les événements sont très mal amenés, voire pas du tout, comme dans un jeu d’enfant où tout est possible. Et c’est souvent un brin ridicule (confère les « psycho-dog »).
Les spectateurs ne pourront pas non plus se rattraper sur les scènes d’action. Les chorégraphies des combats sont très lourdes voir absurdes, avec des effets spéciaux bas de gamme ou mal camouflés.
Sur le fond il ne faut pas s'attendre à des miracles. Il y a les méchants vampires mais il y a aussi les bons vampires qui luttent contre les méchants. Les gentils vampires ressemblent à n'importe qui, vont en cours et se retrouvent régulièrement dans ce qu'ils appellent une église pour écouter les sermons d'un sage... Une manière assez peu traditionnelle de faire cohabiter les vampires, qui à la base, dans toutes les légendes, sont des êtres démoniaques, avec la religion. Coppola doit énormément souffrir que des vampirounets soient les successeurs de son terrible Dracula. Au moins, on savait distinguer les forces du mal du reste. Certes, Vampire Academy se situe entre la comédie et le film d'action, mais on a parfois le sentiment d'être dans une mauvaise parodie à peine drôle qui ne transmet rien à nos jeunes, ni à personne. Pour prendre une comparaison nutritionnelle, ce film est pour l'esprit d'un spectateur ce qu'une boisson chimique est pour son corps. A soigneusement éviter.
Mais notez bien ! Nous n'avons pas dit si nous avions aimé ou pas ! Le mystère demeure entier !
À l’Ecran, on ne dit pas si on a aimé ou non un film.
Vampire Academy n’a pas eu l’honneur d’une large diffusion en France. Or si on considère la stratégie en salles, un film peu distribué est soit un film d’auteur soit un raté. Vampire Academy n’est pas un film d’auteur.
Le dada du réalisateur, Mark Waters, c’est la comédie romantique. Il a même osé porter à l’écran, aidé de producteurs complices, le roman Et si c’était vrai… de Marc Lévy ! Il semblerait que ce réalisateur se soit donc spécialisé (ou l’a-t-on spécialisé) dans les films « populaires » au sens le moins honorable. Pour nous, l’art ou les contes sont par destination populaires, mais si populaire devient synonyme de décérébré, ce n’est plus acceptable.
Vampire Academy se pose comme un teenage movie, genre censé s’adresser aux adolescents en leur proposant une vision du monde proche de celle qu’ils expérimentent. Le spectateur a le droit aux traditionnelles crêpages de chignon de lycéennes évidemment « sexysées » (Montaigne n’était pas contre les néologismes), aux flirts de cours de récré, au monde adulte antipathique… Les caractères sont stéréotypés, presqu’iconiques (le brun ténébreux, la petite rigolote et superficielle, la princesse un peu précieuse, la directrice sadique…) et les jeux d’acteurs ressemblent à ceux des mauvaises séries sur une chaîne quelconque qu’on regarde le samedi après-midi quand on est en dépression (ce qui n'arrive jamais à nos lecteurs!).
Le scénario n’est pas une bombe. Adapté d’une série de romans à succès, que nous ne connaissons pas, écrits par Richelle Mead, le film est terriblement brouillon quoique linéaire. On imagine volontiers que les personnages et la diégèse de l’histoire sont bien travaillés dans les romans, mais ici l’univers est très confus. Les éléments d’explication et les événements sont très mal amenés, voire pas du tout, comme dans un jeu d’enfant où tout est possible. Et c’est souvent un brin ridicule (confère les « psycho-dog »).
Les spectateurs ne pourront pas non plus se rattraper sur les scènes d’action. Les chorégraphies des combats sont très lourdes voir absurdes, avec des effets spéciaux bas de gamme ou mal camouflés.
Sur le fond il ne faut pas s'attendre à des miracles. Il y a les méchants vampires mais il y a aussi les bons vampires qui luttent contre les méchants. Les gentils vampires ressemblent à n'importe qui, vont en cours et se retrouvent régulièrement dans ce qu'ils appellent une église pour écouter les sermons d'un sage... Une manière assez peu traditionnelle de faire cohabiter les vampires, qui à la base, dans toutes les légendes, sont des êtres démoniaques, avec la religion. Coppola doit énormément souffrir que des vampirounets soient les successeurs de son terrible Dracula. Au moins, on savait distinguer les forces du mal du reste. Certes, Vampire Academy se situe entre la comédie et le film d'action, mais on a parfois le sentiment d'être dans une mauvaise parodie à peine drôle qui ne transmet rien à nos jeunes, ni à personne. Pour prendre une comparaison nutritionnelle, ce film est pour l'esprit d'un spectateur ce qu'une boisson chimique est pour son corps. A soigneusement éviter.
Mais notez bien ! Nous n'avons pas dit si nous avions aimé ou pas ! Le mystère demeure entier !