A 91 ans, le vétéran Alain Resnais s’autorise un coup de folie, et propose, avec son nouveau film Vous n’avez encore rien vu, une mise en abyme déroutante et élitiste.
L’intrigue en est simple : de grands noms du cinéma et du théâtre sont un jour appelés &
agrave; se réunir dans la maison de leur ami Antoine, décédé, et qui les convoque outre-tombe pour leur demander de juger de la qualité d’une représentation d’Eurydice, pièce maîtresse de feu le metteur en scène, et à laquelle tous les acteurs invités ont participé au cours de leur carrière. La projection de cette pièce, interprétée par une troupe de jeunes comédiens, réveille bientôt en ces aînés des dialogues et des jeux longtemps enfouis.
En somme, le spectateur regarde des acteurs qui regardent une captation d’une pièce de théâtre… Mise en abyme tortueuse, qui a le mérite d’être originale, mais qui a le tort de rester trop cérébrale, d’abandonner toute vraisemblance au profit d’effets de manche, de répétitions vertigineuses. Le film s’
essaie donc dans des « performances », et ce dès la très kitsch scène d’introduction, mais sombre ensuite dans un ennui profond, la faute à une mise en scène pompeuse, à des décors lourds et déprimants, à une narration hachée. Saluons toutefois le jeu des « aînés », ces acteurs aguerris qui revivent leurs performances passées avec talent, parfois dans des moments de grâce qui tirent le film vers le haut et secouent le spectateur avachi.
Vous n’avez encore rien vu est donc un film expérimental et « m’as-tu-vu », qui n’a d’autre intérêt qu’un vague message sur la transmission de l’art d’être acteur, et propose une lecture galvaudée de la pièce originelle de Jean Anouilh.
A 91 ans, le vétéran Alain Resnais s’autorise un coup de folie, et propose, avec son nouveau film Vous n’avez encore rien vu, une mise en abyme déroutante et élitiste.
L’intrigue en est simple : de grands noms du cinéma et du théâtre sont un jour appelés & agrave; se réunir dans la maison de leur ami Antoine, décédé, et qui les convoque outre-tombe pour leur demander de juger de la qualité d’une représentation d’Eurydice, pièce maîtresse de feu le metteur en scène, et à laquelle tous les acteurs invités ont participé au cours de leur carrière. La projection de cette pièce, interprétée par une troupe de jeunes comédiens, réveille bientôt en ces aînés des dialogues et des jeux longtemps enfouis.
En somme, le spectateur regarde des acteurs qui regardent une captation d’une pièce de théâtre… Mise en abyme tortueuse, qui a le mérite d’être originale, mais qui a le tort de rester trop cérébrale, d’abandonner toute vraisemblance au profit d’effets de manche, de répétitions vertigineuses. Le film s’ essaie donc dans des « performances », et ce dès la très kitsch scène d’introduction, mais sombre ensuite dans un ennui profond, la faute à une mise en scène pompeuse, à des décors lourds et déprimants, à une narration hachée. Saluons toutefois le jeu des « aînés », ces acteurs aguerris qui revivent leurs performances passées avec talent, parfois dans des moments de grâce qui tirent le film vers le haut et secouent le spectateur avachi.
Vous n’avez encore rien vu est donc un film expérimental et « m’as-tu-vu », qui n’a d’autre intérêt qu’un vague message sur la transmission de l’art d’être acteur, et propose une lecture galvaudée de la pièce originelle de Jean Anouilh.