Le Plus beau des Combats réalisé en 2000 par Boaz Yakin nous offre une histoire assez simple, mais riche en thèmes, interprétée par de bons acteurs et plutôt bien montée.
Le scénario est simple : il s’inspire de l’histoire vécue du coach Boone qui doit conduire l’équipe de football du lycée T.C. Williams au championnat régionale de Virginie, en gérant les conflits raciaux. Nous sommes en 1971 et pour la première fois des noirs et des blancs sont réunis dans le même lycée. Situation difficile à accepter pour les élèves et les parents qui clament leur mécontentement.
Des adolescents, des coachs, un championnat à gagner, des différences raciales, bref, beaucoup de thèmes à exploiter. Tout d’abord, le film traite de l’autorité, la vraie, celle qui ne fait point distinction des origines, qui est juste, qui sait exiger et faire confiance, qui demande aux jeunes le meilleur d’eux-mêmes, cherche leur bien et non le copinage. Elle exige discipline et rigueur, nécessaires pour parvenir à la maîtrise de soi. On y fait l’éloge du dépassement de soi au profit de l’équipe, qui demande qu’on lui sacrifie son amour-propre. Le sport est présenté comme une école de vie. On ne rigole pas avec l’uniforme. On le porte avec fierté et on s’en montre digne.
Il est question aussi du rôle de capitaine qui enseigne d’abord par son exemple. L’amitié est un des thèmes majeurs, celle de Julius et de Bertier en est un bel exemple. Elle s’acquiert par la connaissance de l’autre, parfois avec effort, elle s’acquiert par l’union dans les épreuves, par une volonté commune tendue vers un but commun. L’amitié des deux coach naîtra difficilement. Certes, ils ont un amour en commun : le football. Mais c’est dans l’admiration que leur amitié se construit. Yoast est bon entraîneur, il connaît le sport. Boone reconnaît chez son adjoint cette qualité. Quant à lui, il connaît ses jeunes joueurs et Yoast ne peut que l’admirer d’avoir su mener cette jeunesse au dépassement d’elle-même. Le Plus beau des combats offre de belles réflexions, en particulier aux jeunes qui comprendront peut-être que la véritable amitié dépasse l’intérêt propre, qu'elle repose sur la reconnaissance de la vertu de l'autre et vise le bien de l’autre.
Et puis, bien sûr, il est question de races, des différences, de la ségrégation. On appuie un peu lourdement sur ce thème. Le discours est récurrent : effaçons nos différences. C’est la toile de fond du film. Il nous ramène à une époque où la différence de peau importait plus que les qualités intérieures. Lorsque le coah Boone mène ses recrues sur le champ de bataille, il veut en fait leur donner une leçon de charité : apprendre à connaître ses pairs pour éviter les préjugés, apprendre à aller au-delà des différences raciales.
Dans son désir de lutter contre les injustices, Yakin s'enflamme et montre de façon à peine voilée que ce qui est valable pour le racisme l'est également pour l'homosexualité, ce qui coûte une très courte scène dans laquelle un jeune homme en embrasse rapidement un autre pour le provoquer.
L’excellent Denzel Washington y apparaît en tant que coach Boone. Un rôle que l’acteur endosse bien, loin des films d’action qu’on lui voit souvent jouer même si c’est sa troisième apparition en tant que sportif (après Hurricane Carter sur la boxe, et He got game sur le basket.) Il est discret, tenace, efficace. Son coach adjoint est plus effacé et ne sort pas particulièrement du lot, même s’il évolue tout en finesse. Quant à sa chipie de petite fille, elle pourrait éventuellement exaspérer le spectateur. L’actrice, Hayden Panettière, le fait bien. On peut noter aussi l’apparition de la future star canadienne, tout jeune à l’époque : le beau Ryan Gosling.
Côté technique, le film explore les maintes facettes de l'espace filmique, diversifiant les plans, offrant de belles images de jeu, un écran quelquefois fractionné en trois qui montre plusieurs scènes de liesse. La musique est aussi à souligner. Très présente, elle est facteur d’union dans l’équipe.
Bref, un film bien fait mettant en scène des personnages intéressants qui évoluent et traitant de problèmes de fond, tout en gardant une certaine légèreté. Neuf ans après cette sortie, Invictus aborde les mêmes sujets faisant du sport le moyen de changer les mentalités, non seulement celles des joueurs mais aussi celles des spectateurs.
Le Plus beau des Combats réalisé en 2000 par Boaz Yakin nous offre une histoire assez simple, mais riche en thèmes, interprétée par de bons acteurs et plutôt bien montée.
Le scénario est simple : il s’inspire de l’histoire vécue du coach Boone qui doit conduire l’équipe de football du lycée T.C. Williams au championnat régionale de Virginie, en gérant les conflits raciaux. Nous sommes en 1971 et pour la première fois des noirs et des blancs sont réunis dans le même lycée. Situation difficile à accepter pour les élèves et les parents qui clament leur mécontentement.
Des adolescents, des coachs, un championnat à gagner, des différences raciales, bref, beaucoup de thèmes à exploiter. Tout d’abord, le film traite de l’autorité, la vraie, celle qui ne fait point distinction des origines, qui est juste, qui sait exiger et faire confiance, qui demande aux jeunes le meilleur d’eux-mêmes, cherche leur bien et non le copinage. Elle exige discipline et rigueur, nécessaires pour parvenir à la maîtrise de soi. On y fait l’éloge du dépassement de soi au profit de l’équipe, qui demande qu’on lui sacrifie son amour-propre. Le sport est présenté comme une école de vie. On ne rigole pas avec l’uniforme. On le porte avec fierté et on s’en montre digne.
Il est question aussi du rôle de capitaine qui enseigne d’abord par son exemple. L’amitié est un des thèmes majeurs, celle de Julius et de Bertier en est un bel exemple. Elle s’acquiert par la connaissance de l’autre, parfois avec effort, elle s’acquiert par l’union dans les épreuves, par une volonté commune tendue vers un but commun. L’amitié des deux coach naîtra difficilement. Certes, ils ont un amour en commun : le football. Mais c’est dans l’admiration que leur amitié se construit. Yoast est bon entraîneur, il connaît le sport. Boone reconnaît chez son adjoint cette qualité. Quant à lui, il connaît ses jeunes joueurs et Yoast ne peut que l’admirer d’avoir su mener cette jeunesse au dépassement d’elle-même. Le Plus beau des combats offre de belles réflexions, en particulier aux jeunes qui comprendront peut-être que la véritable amitié dépasse l’intérêt propre, qu'elle repose sur la reconnaissance de la vertu de l'autre et vise le bien de l’autre.
Et puis, bien sûr, il est question de races, des différences, de la ségrégation. On appuie un peu lourdement sur ce thème. Le discours est récurrent : effaçons nos différences. C’est la toile de fond du film. Il nous ramène à une époque où la différence de peau importait plus que les qualités intérieures. Lorsque le coah Boone mène ses recrues sur le champ de bataille, il veut en fait leur donner une leçon de charité : apprendre à connaître ses pairs pour éviter les préjugés, apprendre à aller au-delà des différences raciales.
Dans son désir de lutter contre les injustices, Yakin s'enflamme et montre de façon à peine voilée que ce qui est valable pour le racisme l'est également pour l'homosexualité, ce qui coûte une très courte scène dans laquelle un jeune homme en embrasse rapidement un autre pour le provoquer.
L’excellent Denzel Washington y apparaît en tant que coach Boone. Un rôle que l’acteur endosse bien, loin des films d’action qu’on lui voit souvent jouer même si c’est sa troisième apparition en tant que sportif (après Hurricane Carter sur la boxe, et He got game sur le basket.) Il est discret, tenace, efficace. Son coach adjoint est plus effacé et ne sort pas particulièrement du lot, même s’il évolue tout en finesse. Quant à sa chipie de petite fille, elle pourrait éventuellement exaspérer le spectateur. L’actrice, Hayden Panettière, le fait bien. On peut noter aussi l’apparition de la future star canadienne, tout jeune à l’époque : le beau Ryan Gosling.
Côté technique, le film explore les maintes facettes de l'espace filmique, diversifiant les plans, offrant de belles images de jeu, un écran quelquefois fractionné en trois qui montre plusieurs scènes de liesse. La musique est aussi à souligner. Très présente, elle est facteur d’union dans l’équipe.
Bref, un film bien fait mettant en scène des personnages intéressants qui évoluent et traitant de problèmes de fond, tout en gardant une certaine légèreté. Neuf ans après cette sortie, Invictus aborde les mêmes sujets faisant du sport le moyen de changer les mentalités, non seulement celles des joueurs mais aussi celles des spectateurs.