À travers Le drôle de Noël de Scrooge, sorti en 2009, Robert Zemeckis illustre parfaitement le conte Un chant de Noël, écrit par le célèbre auteur anglais Charles Dickens (1812-1870). Ce dernier, marqué par la pauvreté de son enfance et par l’opposition extrême des classes sociales, retrace l’histoire d’un vieil homme pour qui l’avarice, l’âpreté du gain et la méchanceté sont la seule raison de sa vie.
La mission du réalisateur était donc d’adapter ce conte au cinéma. Pour ce faire, il a choisi d’utiliser la technique de « performance capture », permettant de retranscrire le plus précisément possible et de manière synchronisée les mouvements du corps, les expressions du visage et les mouvements des doigts de ses personnages. Il s’agit d’une technique parfaitement maîtrisée par le réalisateur et que l’on rencontrait déjà dans Le Pôle Express (2004). Elle donne aux spectateurs de ressentir précisément toutes les émotions des personnages, notamment celles de Scrooge. Jim Carrey fut choisi pour camper cet anti-héros, à divers âges de sa vie. Il s’agit là d’un défi pour l’acteur car, selon ses termes, « il faut retrouver pour chacun ce qui fait sa nature profonde. Il faut changer sa voix, la gestuelle, l’attitude et le rythme de jeu […] Je ne joue pas Scrooge mais plusieurs personnes qui sont Scrooge ». En plus des différentes figures du personnage principal, Jim Carrey interprète ceux des trois esprits de Noël, atteignant ainsi huit rôles différents.
Scrooge, qui a renoncé à toute forme d’amour et de bonté, refuse de célébrer Noël, jour où l’on se trouve, selon lui, « plus vieux d’une année et pas plus riche d’une heure ». Égoïste et solitaire, le vieux grincheux décide de passer seul la nuit de Noël. Pourtant, il reçoit la visite de trois esprits venus pour le confronter à sa méchanceté et à la vision que les autres ont de lui. Scrooge va alors devoir prendre du recul par rapport à ses actes et aux conséquences qu’ils entraînent. Si le film retranscrit parfaitement le conte de Dickens, en reprenant même certains dialogues de l’auteur, il est particulièrement sombre au point que certains pourraient y voir un film d’horreur. En effet, l’angoisse, les apparences monstrueuses et le suspens sont très présents, notamment à travers les jeux d’ombres, les lourds silences et l’attention portée aux traits accusés des visages. Il ne s’agit donc pas d’un film pour enfants. Les dessins utilisés sont d’ailleurs assez désagréables et mettent mal à l’aise. Il est alors difficile d’accorder sa sympathie aux personnages.
Le conte se concentre avant tout sur les bienfaits de Noël et la magie qui opère entre les gens. Il chercher à montrer que l’argent ne peut tout régler, que l’on « ne peut servir deux dieux ». En répandant le malheur autour de lui, Scrooge s’est rendu malheureux tout seul. À cause de son avarice et de ses agissements intéressés, le vieil homme s’est éloigné des personnes qu’il aimait. Le spectateur est donc invité à s’interroger sur ses propres actes, souvent lourds de conséquences, aussi bien que sur lui-même et sur son prochain. Tout au long de son périple, Scrooge apprend de nouveau à aimer, à répandre la joie autour de lui et à « faire beaucoup de bien sans faire de profit [car] à quoi bon être le plus riche du cimetière ? ».
Fidèle au conte du romancier anglais, Le drôle de Noël de Scrooge, une histoire « un peu sombre et porteuse de beaucoup d’espoirs », transporte le spectateur dans l’aventure sinistre d’un vieux monsieur au « cœur si dur ». En dépit de ce message d’espoir, le film de Robert Zemeckis propose aux yeux de tous des images effrayantes et cauchemardesques qui ne sont pas adaptées à tous les âges. Il est donc plutôt conseillé aux enfants de lire le conte de Dickens. En le lisant, ils auront tout le loisir de l’illustrer dans leur esprit car « le texte de Dickens […] est remarquablement dense, souvent drôle, parfois effrayant et surtout, très imagé ». Ainsi préparés, les lecteurs ne seront pas déçus par l’adaptation qui en a été faite.
À travers Le drôle de Noël de Scrooge, sorti en 2009, Robert Zemeckis illustre parfaitement le conte Un chant de Noël, écrit par le célèbre auteur anglais Charles Dickens (1812-1870). Ce dernier, marqué par la pauvreté de son enfance et par l’opposition extrême des classes sociales, retrace l’histoire d’un vieil homme pour qui l’avarice, l’âpreté du gain et la méchanceté sont la seule raison de sa vie.
La mission du réalisateur était donc d’adapter ce conte au cinéma. Pour ce faire, il a choisi d’utiliser la technique de « performance capture », permettant de retranscrire le plus précisément possible et de manière synchronisée les mouvements du corps, les expressions du visage et les mouvements des doigts de ses personnages. Il s’agit d’une technique parfaitement maîtrisée par le réalisateur et que l’on rencontrait déjà dans Le Pôle Express (2004). Elle donne aux spectateurs de ressentir précisément toutes les émotions des personnages, notamment celles de Scrooge. Jim Carrey fut choisi pour camper cet anti-héros, à divers âges de sa vie. Il s’agit là d’un défi pour l’acteur car, selon ses termes, « il faut retrouver pour chacun ce qui fait sa nature profonde. Il faut changer sa voix, la gestuelle, l’attitude et le rythme de jeu […] Je ne joue pas Scrooge mais plusieurs personnes qui sont Scrooge ». En plus des différentes figures du personnage principal, Jim Carrey interprète ceux des trois esprits de Noël, atteignant ainsi huit rôles différents.
Scrooge, qui a renoncé à toute forme d’amour et de bonté, refuse de célébrer Noël, jour où l’on se trouve, selon lui, « plus vieux d’une année et pas plus riche d’une heure ». Égoïste et solitaire, le vieux grincheux décide de passer seul la nuit de Noël. Pourtant, il reçoit la visite de trois esprits venus pour le confronter à sa méchanceté et à la vision que les autres ont de lui. Scrooge va alors devoir prendre du recul par rapport à ses actes et aux conséquences qu’ils entraînent. Si le film retranscrit parfaitement le conte de Dickens, en reprenant même certains dialogues de l’auteur, il est particulièrement sombre au point que certains pourraient y voir un film d’horreur. En effet, l’angoisse, les apparences monstrueuses et le suspens sont très présents, notamment à travers les jeux d’ombres, les lourds silences et l’attention portée aux traits accusés des visages. Il ne s’agit donc pas d’un film pour enfants. Les dessins utilisés sont d’ailleurs assez désagréables et mettent mal à l’aise. Il est alors difficile d’accorder sa sympathie aux personnages.
Le conte se concentre avant tout sur les bienfaits de Noël et la magie qui opère entre les gens. Il chercher à montrer que l’argent ne peut tout régler, que l’on « ne peut servir deux dieux ». En répandant le malheur autour de lui, Scrooge s’est rendu malheureux tout seul. À cause de son avarice et de ses agissements intéressés, le vieil homme s’est éloigné des personnes qu’il aimait. Le spectateur est donc invité à s’interroger sur ses propres actes, souvent lourds de conséquences, aussi bien que sur lui-même et sur son prochain. Tout au long de son périple, Scrooge apprend de nouveau à aimer, à répandre la joie autour de lui et à « faire beaucoup de bien sans faire de profit [car] à quoi bon être le plus riche du cimetière ? ».
Fidèle au conte du romancier anglais, Le drôle de Noël de Scrooge, une histoire « un peu sombre et porteuse de beaucoup d’espoirs », transporte le spectateur dans l’aventure sinistre d’un vieux monsieur au « cœur si dur ». En dépit de ce message d’espoir, le film de Robert Zemeckis propose aux yeux de tous des images effrayantes et cauchemardesques qui ne sont pas adaptées à tous les âges. Il est donc plutôt conseillé aux enfants de lire le conte de Dickens. En le lisant, ils auront tout le loisir de l’illustrer dans leur esprit car « le texte de Dickens […] est remarquablement dense, souvent drôle, parfois effrayant et surtout, très imagé ». Ainsi préparés, les lecteurs ne seront pas déçus par l’adaptation qui en a été faite.