Cette comédie a traversé les ans, indémodable, offrant un pur divertissement intellectuel! Tourné pendant la seconde guerre mondiale, avec pour toile de fond cette même guerre, To be or not to be raille avec finesse le régime nazi. Remarquable film d’Ernst Lubitsch qui allie à la fois un grand scénario, des dialogues intelligents et une satire bien menée… Un film culte? Oui.
Le scénario est plein de rebondissements, plein d’impasses. Et la clé de ces impasses, fait remarquer Jean Douchet, c’est le théâtre. C’est lui qui sauve à chaque fois la situation, c’est lui qui la relance, c’est lui qui rend l’intrigue intéressante. To be or not to be est une comédie sur la guerre, mais aussi sur le théâtre. Son titre l’annonce en reprenant la célèbre tirade d’Hamlet, « To be or not to be » employé ici comme un code. À trois reprises, Greenberg, personnagesecondaire de théâtre, répète le monologue du Marchands de Venise, à chaque fois avec une émotion grandissante pour le déclamer enfin devant les officiers SS, mêlant le théâtre à la vie. Et c’est lui, personnage secondaire qui se plaint de tenir un rôle de simple figurant qui sauve toute l’équipe de comédiens par son jeu de théâtre dans la vie.
Comme au théâtre, le dialogue tient une place de choix et malgré le suspens, les impasses et le sujet terrible, d’actualité à l’époque du tournage, le rire est de mise. Le burlesque, les dialogues mordants, les caricatures amusent ainsi que les procédés comiques utilisés, entre autres le quiproquo. Le défi est réussi!
La caméra filme des acteurs talentueux, jouant les acteurs : Jack Benny incarne l’acteur médiocre à qui le souffleur doit murmurer les premiers mots de la célèbre tirade « To be or not to be ». Carole Lombard brille de toute sa splendeur. C’est la femme du film qui fait une première apparition étincelante, déplacée pour son rôle d’actrice dans la pièce, mais remarquable. Elle sera ainsi tout au long du film : intelligente, douée, volage contrastant avec son mari jaloux et médiocre, mais finalement assez sympathique et qui surtout saura sauver la situation. Le comique envahit aussi la scène privée et c'est avec un sourire ironique qu'on nous présente les minauderies de Madame à un jeune aviateur, le mari restant dans l'histoire plutôt digne. Après la mort tragique de l’actrice en avion quelque temps après le tournage du film, les producteurs ont supprimé une de ses répliques sur la sécurité des transports aériens. La performance de tous les acteurs est remarquable !
Ce film célèbre le courage de ces hommes ordinaires qui osent défier des généraux SS pour sauver les leurs : c'est par la fiction un hommage à la résistance dans ses ramifications les plus ténues et ignorées… Mais c'est surtout une mise à l'honneur du théâtre et du jeu d'acteur : maîtriser la parole, improviser dans les impasses, oser camper un personnage devant l'ennemi ! Le métier d'acteur est tout un art et il est ici mis à l'honneur.
To be or not to be n’est pas sans faire penser au Dictateur de Chaplin : même sujet, même dérision. À vous de comparer !
Cette comédie a traversé les ans, indémodable, offrant un pur divertissement intellectuel! Tourné pendant la seconde guerre mondiale, avec pour toile de fond cette même guerre, To be or not to be raille avec finesse le régime nazi. Remarquable film d’Ernst Lubitsch qui allie à la fois un grand scénario, des dialogues intelligents et une satire bien menée… Un film culte? Oui.
Le scénario est plein de rebondissements, plein d’impasses. Et la clé de ces impasses, fait remarquer Jean Douchet, c’est le théâtre. C’est lui qui sauve à chaque fois la situation, c’est lui qui la relance, c’est lui qui rend l’intrigue intéressante. To be or not to be est une comédie sur la guerre, mais aussi sur le théâtre. Son titre l’annonce en reprenant la célèbre tirade d’Hamlet, « To be or not to be » employé ici comme un code. À trois reprises, Greenberg, personnagesecondaire de théâtre, répète le monologue du Marchands de Venise, à chaque fois avec une émotion grandissante pour le déclamer enfin devant les officiers SS, mêlant le théâtre à la vie. Et c’est lui, personnage secondaire qui se plaint de tenir un rôle de simple figurant qui sauve toute l’équipe de comédiens par son jeu de théâtre dans la vie.
Comme au théâtre, le dialogue tient une place de choix et malgré le suspens, les impasses et le sujet terrible, d’actualité à l’époque du tournage, le rire est de mise. Le burlesque, les dialogues mordants, les caricatures amusent ainsi que les procédés comiques utilisés, entre autres le quiproquo. Le défi est réussi!
La caméra filme des acteurs talentueux, jouant les acteurs : Jack Benny incarne l’acteur médiocre à qui le souffleur doit murmurer les premiers mots de la célèbre tirade « To be or not to be ». Carole Lombard brille de toute sa splendeur. C’est la femme du film qui fait une première apparition étincelante, déplacée pour son rôle d’actrice dans la pièce, mais remarquable. Elle sera ainsi tout au long du film : intelligente, douée, volage contrastant avec son mari jaloux et médiocre, mais finalement assez sympathique et qui surtout saura sauver la situation. Le comique envahit aussi la scène privée et c'est avec un sourire ironique qu'on nous présente les minauderies de Madame à un jeune aviateur, le mari restant dans l'histoire plutôt digne. Après la mort tragique de l’actrice en avion quelque temps après le tournage du film, les producteurs ont supprimé une de ses répliques sur la sécurité des transports aériens. La performance de tous les acteurs est remarquable !
Ce film célèbre le courage de ces hommes ordinaires qui osent défier des généraux SS pour sauver les leurs : c'est par la fiction un hommage à la résistance dans ses ramifications les plus ténues et ignorées… Mais c'est surtout une mise à l'honneur du théâtre et du jeu d'acteur : maîtriser la parole, improviser dans les impasses, oser camper un personnage devant l'ennemi ! Le métier d'acteur est tout un art et il est ici mis à l'honneur.
To be or not to be n’est pas sans faire penser au Dictateur de Chaplin : même sujet, même dérision. À vous de comparer !