Encore une suite ! Ou plutôt une prequel car ici, le film qui fait suite à Monstre et compagnie revient sur la jeunesse des deux héros, Bob et Sullivan, et les circonstances de leur rencontre à l’université. Il s’agit d’ailleurs de la première prequel des studios Pixar. Une prequel qui se fit attendre puisqu’elle sort onze ans après le premier film. Pour l’occasion, le réalisateur du premier opus, Pete Docter, cède la place à Dan Scanlon dont c’est le premier long-métrage en tant que réalisateur. En ce qui concerne les voix des monstres, on retrouve bien sûr Billy Cristal, John Goodman et Steve Buscemi pour les personnages qu’ils interprétaient dans le précédent opus, à qui s’ajoute Helen Mirren (Catherine Deneuve dans la version française) pour celui de la doyenne Hardscrabble. Et le film reprend bien sûr les ingrédients de son prédécesseur, c’est-à-dire l’ensemble des codes du monde des humains transposés dans celui des monstres, avec humour et clins d’œil. Ici, c’est le monde de l’université américaine qui se trouve « monstroisé » avec l’ensemble de ses clichés récurrents : les cours, les fraternités, ses épreuves, ses liens d’amitié et de rivalité. La recette est efficace et fonctionne, servie par une technique du dessin irréprochable et un humour efficace accessible aussi bien par les adultes que par les enfants. Comme souvent, des thèmes plus graves sont également abordés comme la découverte de soi et la ténacité face à l’adversité. L’esprit de compétition est plutôt valorisé même si les travers (tentation de la triche) en sont dénoncés. Surtout, on appréciera d’avoir des personnages animés très étoffés, avec des personnalités riches et attachantes. Une chose est sûre, en voyant le film, nos chères têtes blondes ne verront plus les monstres de la même manière.