Tiré du livre éponyme, Le Labyrinthe interroge, un peu comme Le Village d’une autre manière : qui sont ces gens ? Que font-ils ici ? Pourquoi cet isolement ?
Le film sait faire désirer ses secrets. Le suspense et la surprise n’en sont qu’améliorés. Ce labyrinthe infernal fait travailler l’imagination, captive, fascine même. On regrette, en chipotant un peu, que le réalisateur entre tant dans les codes de la science-fiction : avec un tel personnage, ce fameux dédale aux dimensions mythologiques, il y avait de quoi inventer pléthore de plans assez fous. Idem pour les bêbêtes qui dissuadent de s’y aventurer : trop banales.
Malgré ce petit manque d’originalité, l’aventure garde son étrangeté, et avance sans jamais ennuyer, en profitant tout de même de cet atypique décor.
La communauté que les jeunes hommes enfermés là-dedans créent est intéressante : on peut y retrouver quelques situations qui rappellent les Troglodytes de Montesquieu ; quel système peut faire vivre un groupe de dizaines de garçons dans un espace restreint ? On peut donc observer comment la force, la justice, la raison, la prudence, l’audace s’affrontent, pour diriger ; comment la mentalité démocratique peut trouver ses limites, tout comme la tyrannique. Un dilemme ô combien visité en philo émerge : vaut-il mieux vivre enchaîné ou être mort ? Et donc concrètement, essayer de trouver une issue à ce fichu labyrinthe, ou poireauter sans fin à l’intérieur… Que choisir entre prudence et courage ? Le tout est de distinguer le courage de la témérité, et la prudence de la lâcheté ; à vous d’en juger.
[spoil]Au-delà de ça, le film ouvre sans insister un débat sur la valeur de quelques vies quand beaucoup d’autres sont menacées. Lorsque le progrès veut se servir de l’humain pour avancer, il faut dès lors s’interroger sur la légitimité de ses procédés (brûlant d’actualité n’est-ce pas ?), même en cas de force majeure.
Car dans ce dernier cas, il faut se souvenir que la fin ne justifie pas les moyens. Et les auteurs du Labyrinthe penchent clairement de ce côté : ceux qui manipulent les autres, les privent de leur liberté la plus essentielle, sont condamnés.
Et si on appliquait ce principe à ceux qui décident de la vie ou de la mort des autres, en profitant que ceux-ci n’ont aucun moyen de se défendre ? Vous avez dit IVG, eugénisme ? Aïe …[/spoil]
Une aventure enlevée, techniquement maîtrisée, dont l’intrigue accroche très vite. Un casting bien choisi, notamment le héros, dont le caractère trop consensuel empêche à son acteur de crever l’écran (ça devrait venir). Mystérieux, plus dans l’action que la réflexion (les comparaisons avec La Plage ou Le Village s’arrêtent vite, faut pas croire), il suit la voie tracée par les Hunger Games et autres Divergente. La mise en scène très efficace assure le spectacle, jusqu’au final tant attendu. Sans prétendre à devenir culte (le concept en donnait peut-être la possibilité …), ce Labyrinthe est une réussite !
Tiré du livre éponyme, Le Labyrinthe interroge, un peu comme Le Village d’une autre manière : qui sont ces gens ? Que font-ils ici ? Pourquoi cet isolement ?
Le film sait faire désirer ses secrets. Le suspense et la surprise n’en sont qu’améliorés. Ce labyrinthe infernal fait travailler l’imagination, captive, fascine même. On regrette, en chipotant un peu, que le réalisateur entre tant dans les codes de la science-fiction : avec un tel personnage, ce fameux dédale aux dimensions mythologiques, il y avait de quoi inventer pléthore de plans assez fous. Idem pour les bêbêtes qui dissuadent de s’y aventurer : trop banales.
Malgré ce petit manque d’originalité, l’aventure garde son étrangeté, et avance sans jamais ennuyer, en profitant tout de même de cet atypique décor.
La communauté que les jeunes hommes enfermés là-dedans créent est intéressante : on peut y retrouver quelques situations qui rappellent les Troglodytes de Montesquieu ; quel système peut faire vivre un groupe de dizaines de garçons dans un espace restreint ? On peut donc observer comment la force, la justice, la raison, la prudence, l’audace s’affrontent, pour diriger ; comment la mentalité démocratique peut trouver ses limites, tout comme la tyrannique. Un dilemme ô combien visité en philo émerge : vaut-il mieux vivre enchaîné ou être mort ? Et donc concrètement, essayer de trouver une issue à ce fichu labyrinthe, ou poireauter sans fin à l’intérieur… Que choisir entre prudence et courage ? Le tout est de distinguer le courage de la témérité, et la prudence de la lâcheté ; à vous d’en juger.
[spoil]Au-delà de ça, le film ouvre sans insister un débat sur la valeur de quelques vies quand beaucoup d’autres sont menacées. Lorsque le progrès veut se servir de l’humain pour avancer, il faut dès lors s’interroger sur la légitimité de ses procédés (brûlant d’actualité n’est-ce pas ?), même en cas de force majeure.
Car dans ce dernier cas, il faut se souvenir que la fin ne justifie pas les moyens. Et les auteurs du Labyrinthe penchent clairement de ce côté : ceux qui manipulent les autres, les privent de leur liberté la plus essentielle, sont condamnés.
Et si on appliquait ce principe à ceux qui décident de la vie ou de la mort des autres, en profitant que ceux-ci n’ont aucun moyen de se défendre ? Vous avez dit IVG, eugénisme ? Aïe …[/spoil]
Une aventure enlevée, techniquement maîtrisée, dont l’intrigue accroche très vite. Un casting bien choisi, notamment le héros, dont le caractère trop consensuel empêche à son acteur de crever l’écran (ça devrait venir). Mystérieux, plus dans l’action que la réflexion (les comparaisons avec La Plage ou Le Village s’arrêtent vite, faut pas croire), il suit la voie tracée par les Hunger Games et autres Divergente. La mise en scène très efficace assure le spectacle, jusqu’au final tant attendu. Sans prétendre à devenir culte (le concept en donnait peut-être la possibilité …), ce Labyrinthe est une réussite !