Le film de catastrophe aérienne pourrait être un genre à part entière tant il existe de films. On pensera par exemple à L’heure zéro (Hall Bartlett, 1957) qui a eu l’honneur de se faire parodier avec Y a-t-il un pilote dans l’avion (1979, Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker). Depuis on a eu le droit à toutes sortes d’animaux, zombis, terroristes et explosifs dans des films d’action généralement assez réussis. Evidemment nul besoin de rappeler que ce type de film, suite au 11 septembre, prend un sens tout particulier surtout auprès du public américain.
Non-Stop se situe sans complexe dans le genre, et son réalisateur Jaume Collet-Serra, qui s’est déjà fait la caméra sur du thriller (Sans identité) ou de l’épouvante (Esther, La maison de cire), ne néglige aucune ficelle. Le scénario joue adroitement sur les peurs et les doutes pour construire une intrigue intelligente et équilibrée baladant le spectateur entre suspens psychologique et action spectaculaire. Dans une certaine mesure, l’histoire nous fait penser à des films comme Shutter Island (Martin Scorcese, 2010) où l’on peine à distinguer le vrai du faux. Pour obtenir un tel résultat, le réalisateur parvient, par le cadrage, le montage, les dialogues et le jeu des acteurs, à distiller les informations de manière à créer différentes hypothèses crédibles renforçant ainsi l’identification au héros.
L’expérimenté et attachant Liam Neeson (Star wars, Taken, Batman begins…) avait toutes les qualités pour tenir le rôle de cet agent de police de l’air. Toujours efficace dans les scènes d’action, il donne au personnage une dimension humaine très riche avec cette capacité qu’ont certains acteurs à être à la fois tendre et dur. On n’échappe pas néanmoins au cliché du héros alcoolique et dépressif, mais c’est rapidement pardonné tant c’est bien joué et finement introduit.
Le reste du casting est également intéressant puisqu’il propose quelques stars montantes issues des séries telles que Michelle Dockery (Downton Abbey), ou Corey Stoll (The strain, House of cards). Il n’est pas non plus désagréable de retrouver Julianne Moore…
Lecran.fr n’aura de cesse de le répéter, pour qu’un thriller fonctionne et soit de qualité, il lui faut un fond moral. L’intérêt d’un huis clos dans un avion est de permettre de révéler de nombreuses choses en termes de relation humaine. Face au péril, les travers éclatent au grand jour, les caractères se dévoilent, les peurs des uns nourrissent celles des autres, mais aussi, la bonté, la générosité, la confiance et le courage font surface. Ce genre cinématographique a donc au moins le mérite de placer l’homme face à lui-même et montre que dans les situations de crise les êtres vertueux tireront les autres vers le haut. C’est le cas de ce flic qui, malgré ses déséquilibres, revient à ce qu’il est vraiment pour faire son travail, protéger les passagers, et fédérer les fortes personnalités autour de lui. Le travail d’écriture des personnages est assez remarquable au regard de la production générale. On y voit toutes sortes de caractères qui auraient très certainement plu à La Bruyère, du bureaucrate qui applique la procédure à l’égoïste primaire. Peut-être involontairement, ce film est un rappel à l’ordre ou du moins un questionnement sur notre place dans la société. Sommes-nous des médiocres, des tièdes, des personnages secondaires râlant et chouinant ? Nos vies sont-elles subies ou dirigées ? Bref, comme disent les Américains, y-a-t-il un p... de pilote dans ce p... d’avion ??
(NDLR : L'écran décline toute responsabilité quant à la vulgarité consommée de cette dernière phrase qui démontre, s'il en était besoin, le niveau de pressurisation de nos critiques s'acharnant à vous offrir le meilleur d'eux-mêmes... Le coupable ayant été dûment fouetté, nous espérons que vous nous excuserez ce petit incident...)
Le film de catastrophe aérienne pourrait être un genre à part entière tant il existe de films. On pensera par exemple à L’heure zéro (Hall Bartlett, 1957) qui a eu l’honneur de se faire parodier avec Y a-t-il un pilote dans l’avion (1979, Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker). Depuis on a eu le droit à toutes sortes d’animaux, zombis, terroristes et explosifs dans des films d’action généralement assez réussis. Evidemment nul besoin de rappeler que ce type de film, suite au 11 septembre, prend un sens tout particulier surtout auprès du public américain.
Non-Stop se situe sans complexe dans le genre, et son réalisateur Jaume Collet-Serra, qui s’est déjà fait la caméra sur du thriller (Sans identité) ou de l’épouvante (Esther, La maison de cire), ne néglige aucune ficelle. Le scénario joue adroitement sur les peurs et les doutes pour construire une intrigue intelligente et équilibrée baladant le spectateur entre suspens psychologique et action spectaculaire. Dans une certaine mesure, l’histoire nous fait penser à des films comme Shutter Island (Martin Scorcese, 2010) où l’on peine à distinguer le vrai du faux. Pour obtenir un tel résultat, le réalisateur parvient, par le cadrage, le montage, les dialogues et le jeu des acteurs, à distiller les informations de manière à créer différentes hypothèses crédibles renforçant ainsi l’identification au héros.
L’expérimenté et attachant Liam Neeson (Star wars, Taken, Batman begins…) avait toutes les qualités pour tenir le rôle de cet agent de police de l’air. Toujours efficace dans les scènes d’action, il donne au personnage une dimension humaine très riche avec cette capacité qu’ont certains acteurs à être à la fois tendre et dur. On n’échappe pas néanmoins au cliché du héros alcoolique et dépressif, mais c’est rapidement pardonné tant c’est bien joué et finement introduit.
Le reste du casting est également intéressant puisqu’il propose quelques stars montantes issues des séries telles que Michelle Dockery (Downton Abbey), ou Corey Stoll (The strain, House of cards). Il n’est pas non plus désagréable de retrouver Julianne Moore…
Lecran.fr n’aura de cesse de le répéter, pour qu’un thriller fonctionne et soit de qualité, il lui faut un fond moral. L’intérêt d’un huis clos dans un avion est de permettre de révéler de nombreuses choses en termes de relation humaine. Face au péril, les travers éclatent au grand jour, les caractères se dévoilent, les peurs des uns nourrissent celles des autres, mais aussi, la bonté, la générosité, la confiance et le courage font surface. Ce genre cinématographique a donc au moins le mérite de placer l’homme face à lui-même et montre que dans les situations de crise les êtres vertueux tireront les autres vers le haut. C’est le cas de ce flic qui, malgré ses déséquilibres, revient à ce qu’il est vraiment pour faire son travail, protéger les passagers, et fédérer les fortes personnalités autour de lui. Le travail d’écriture des personnages est assez remarquable au regard de la production générale. On y voit toutes sortes de caractères qui auraient très certainement plu à La Bruyère, du bureaucrate qui applique la procédure à l’égoïste primaire. Peut-être involontairement, ce film est un rappel à l’ordre ou du moins un questionnement sur notre place dans la société. Sommes-nous des médiocres, des tièdes, des personnages secondaires râlant et chouinant ? Nos vies sont-elles subies ou dirigées ? Bref, comme disent les Américains, y-a-t-il un p... de pilote dans ce p... d’avion ??
(NDLR : L'écran décline toute responsabilité quant à la vulgarité consommée de cette dernière phrase qui démontre, s'il en était besoin, le niveau de pressurisation de nos critiques s'acharnant à vous offrir le meilleur d'eux-mêmes... Le coupable ayant été dûment fouetté, nous espérons que vous nous excuserez ce petit incident...)