Discount, ou l'histoire d'un marché noir solidaire et anti-capitaliste.
Cela fait longtemps que vous n'avez pas vu un bon petit film français à la bonne conscience en plastique ? Hé bien allez voir ce magnifique morceau de gauchisme dégoulinant de bons sentiments. Pas le film de gauche qui réfléchit, qui pense qu'après tout « le mal se trouve des deux côtés de la justice », comme le chantent Abd Al Malik et Wallen. Non. Le bon film bien caricatural dans lequel des gentils sont exploités par les méchants, les premiers étant pauvres, bien sûr, et les seconds étant de vilains assoiffés de rendement.
Du coup les salariés ont bien raison de se lancer dans un marché noir de produits volés (parce qu'il faut bien appeler un chat « un chat », ce sont des voleurs), persécutés qu'ils sont par une directrice pas méchante au fond mais littéralement broyée et menacée par ses patrons. Comment pourrait-elle faire autrement que de chronométrer les pauses-pipi, de faire fouiller les gens à l'entrée du magasin, de licencier à tour de bras ?.. Tout ça est la faute d'un « système » n'est-ce pas, ce bon vieux système resservi à tour de bras par la propagande marxiste même dans les meilleurs milieux.
De plus, tout le trafic repose sur la supposée solidarité des pauvres qui ne dénoncent pas un marché dont ils profitent, irréalisme absolu qui s'ajoute en plus à une considération plus que douteuse de l'intelligence des policiers.
On vous dira même que cette histoire est inspirée d'un fait réel. En 2011, une femme s'était faite prendre par la police parce qu'elle avait volé un ticket de promotion abandonné par un client. Vous voyez ! C'est bien la preuve !
Pourtant le jeu des acteurs n'est pas mauvais du tout. Les personnages sont attachants et le scénario correct. Mais il y avait tant de bonnes façons de dénoncer le stupide gaspillage alimentaire des supermarchés que l'on ne peut que regretter le manque de finesse avec lequel le thème est traité.
Une chose cependant : pour une fois les méchants ne sont pas, pour la plupart, des français d'origine prémigratoire (si ! vérifiez ! ce mot existe ! Pour les oiseaux c'est vrai, mais on s'est compris). Comme quoi, tout change !
On a pu lire ça et là dans la critique une comparaison hallucinante avec le cinéma de Ken Loach. Abandonnez l'idée... Si la pellicule sait effectivement se faire aussi froide que le british réalisateur, ce qu'on portera sincèrement au crédit de Louis-Julien Petit, et montrer la misère crue des petites gens, il n'en reste pas moins que la façon dont le sujet est abordé écarte d'office toute assimilation entre les deux cinémas. Les Français, c'est bien connu, ont un mal fou à ne pas faire les intéressants. Ken Loach, lui, dit presque sans en avoir l'air.
Discount, ou l'histoire d'un marché noir solidaire et anti-capitaliste.
Cela fait longtemps que vous n'avez pas vu un bon petit film français à la bonne conscience en plastique ? Hé bien allez voir ce magnifique morceau de gauchisme dégoulinant de bons sentiments. Pas le film de gauche qui réfléchit, qui pense qu'après tout « le mal se trouve des deux côtés de la justice », comme le chantent Abd Al Malik et Wallen. Non. Le bon film bien caricatural dans lequel des gentils sont exploités par les méchants, les premiers étant pauvres, bien sûr, et les seconds étant de vilains assoiffés de rendement.
Du coup les salariés ont bien raison de se lancer dans un marché noir de produits volés (parce qu'il faut bien appeler un chat « un chat », ce sont des voleurs), persécutés qu'ils sont par une directrice pas méchante au fond mais littéralement broyée et menacée par ses patrons. Comment pourrait-elle faire autrement que de chronométrer les pauses-pipi, de faire fouiller les gens à l'entrée du magasin, de licencier à tour de bras ?.. Tout ça est la faute d'un « système » n'est-ce pas, ce bon vieux système resservi à tour de bras par la propagande marxiste même dans les meilleurs milieux.
De plus, tout le trafic repose sur la supposée solidarité des pauvres qui ne dénoncent pas un marché dont ils profitent, irréalisme absolu qui s'ajoute en plus à une considération plus que douteuse de l'intelligence des policiers.
On vous dira même que cette histoire est inspirée d'un fait réel. En 2011, une femme s'était faite prendre par la police parce qu'elle avait volé un ticket de promotion abandonné par un client. Vous voyez ! C'est bien la preuve !
Pourtant le jeu des acteurs n'est pas mauvais du tout. Les personnages sont attachants et le scénario correct. Mais il y avait tant de bonnes façons de dénoncer le stupide gaspillage alimentaire des supermarchés que l'on ne peut que regretter le manque de finesse avec lequel le thème est traité.
Une chose cependant : pour une fois les méchants ne sont pas, pour la plupart, des français d'origine prémigratoire (si ! vérifiez ! ce mot existe ! Pour les oiseaux c'est vrai, mais on s'est compris). Comme quoi, tout change !
On a pu lire ça et là dans la critique une comparaison hallucinante avec le cinéma de Ken Loach. Abandonnez l'idée... Si la pellicule sait effectivement se faire aussi froide que le british réalisateur, ce qu'on portera sincèrement au crédit de Louis-Julien Petit, et montrer la misère crue des petites gens, il n'en reste pas moins que la façon dont le sujet est abordé écarte d'office toute assimilation entre les deux cinémas. Les Français, c'est bien connu, ont un mal fou à ne pas faire les intéressants. Ken Loach, lui, dit presque sans en avoir l'air.