Pauline Kael, une critique cinématographique américaine réputée pour ses goûts très tranchés disait en parlant de Sound of music (rebaptisé par elle Sound of mucus) : « Nous nous sentons transformés en imbéciles émotionnels et esthétiques quand nous nous entendons fredonner les chansons mielleuses et cul-cul. » C'est bien facile et tentant de démonter ce grand classique du cinéma. C'est vrai que l'ensemble a vieilli, que le film dure trois heures, qu'il y a quelques longueurs, et que les dialogues sont parfois démodés.
Mais il ne faut pas s'arrêter à la surface sinon on ne regarderait même plus les films en noir et blanc ! Voilà un beau et vrai divertissement familial. Le film reçut à l'époque 5 oscars et connut un triomphe, qui ne fut égalé que par Grease, quelques années plus tard. Les enfants et ceux qui ne sont pas encore trop pourris par la vie moderne raffolent de ce film à la fois rafraîchissant et joyeux, plein d'entrain et d'espérance, de tendresse et de force. Il s'agit avant tout d'une histoire vraie, inspirée de l'autobiographie de Maria Von Trapp en 1949. Le réalisateur montre parfaitement la situation politique dans laquelle se trouve l'Autriche à la veille de la seconde guerre mondiale, et s'il est vrai que l'action n'intervient qu'en troisième partie du film, le contexte géo-politique reste très présent.
De plus, n'en déplaise à la mère Kael, la musique est sublime et plusieurs titres sont encore appris à nos enfants dans les écoles et conservatoires ! Le film met l'accent sur les personnages, leurs tâtonnements, leurs évolutions. Maria n'est ni mielleuse ni cul-cul, c'est une femme forte et tendre, un modèle d'épouse et de mère, chère à son mari qu'elle comble et soutient dans son exil, attentive à ses enfants dont elle devient la confidente et l'amie intime sans jamais tomber dans la trop facile critique du père un peu bourru comme le fait sans cesse Fran Fine alias « nounou d'enfer, » (une série sur M6) une autre gouvernante d'un autre genre ! Les comportements des membres de la famille sont exposés avec finesse et intelligence. La première question fondamentale, qui se pose à tout à chacun, est celle de la vocation. Maria cherche où est sa place et ne comprend pas ce que Dieu attend d'elle. Son mal-être d'abord au couvent puis dans les bras du séduisant Capitaine témoigne de sa recherche. Et quand la réponse aura été trouvée, Maria sera alors à même d 'orienter ses enfants adoptifs vers les bons choix. Car c'est une qualité que le film met en avant : Maria sait écouter et conseiller. Non pas comme une « nounou d'enfer » qui se rend complice des méfaits des enfants et, sous prétexte de se faire aimer d'eux, sape l'éducation donnée par leur père. Maria est une gouvernante exemplaire, patiente, juste, joyeuse, attentive. Si elle devient la confidente des enfants, jamais elle ne tombe dans le laxisme ! Et quand l’aînée se fait conter fleurette en cachette de son père, Maria se montre discrète et délicate mais ferme et vigilante. Enfin ce film montre que le don de soi grandit les membres de la famille et leur permet de triompher de tout. Maria se donne bien sûr, mais aussi chacun des enfants. Et le père lui-même finit par se laisser gagner par ce vent qui balaie sa maison ! Le don de soi, l'attention portée à la famille dans les petites choses du quotidien, renforcent les liens de la famille et permettent de surmonter les épreuves : le décès de la maman, la guerre.
Pauline Kael, une critique cinématographique américaine réputée pour ses goûts très tranchés disait en parlant de Sound of music (rebaptisé par elle Sound of mucus) : « Nous nous sentons transformés en imbéciles émotionnels et esthétiques quand nous nous entendons fredonner les chansons mielleuses et cul-cul. » C'est bien facile et tentant de démonter ce grand classique du cinéma. C'est vrai que l'ensemble a vieilli, que le film dure trois heures, qu'il y a quelques longueurs, et que les dialogues sont parfois démodés.
Mais il ne faut pas s'arrêter à la surface sinon on ne regarderait même plus les films en noir et blanc ! Voilà un beau et vrai divertissement familial. Le film reçut à l'époque 5 oscars et connut un triomphe, qui ne fut égalé que par Grease, quelques années plus tard. Les enfants et ceux qui ne sont pas encore trop pourris par la vie moderne raffolent de ce film à la fois rafraîchissant et joyeux, plein d'entrain et d'espérance, de tendresse et de force. Il s'agit avant tout d'une histoire vraie, inspirée de l'autobiographie de Maria Von Trapp en 1949. Le réalisateur montre parfaitement la situation politique dans laquelle se trouve l'Autriche à la veille de la seconde guerre mondiale, et s'il est vrai que l'action n'intervient qu'en troisième partie du film, le contexte géo-politique reste très présent.
De plus, n'en déplaise à la mère Kael, la musique est sublime et plusieurs titres sont encore appris à nos enfants dans les écoles et conservatoires ! Le film met l'accent sur les personnages, leurs tâtonnements, leurs évolutions. Maria n'est ni mielleuse ni cul-cul, c'est une femme forte et tendre, un modèle d'épouse et de mère, chère à son mari qu'elle comble et soutient dans son exil, attentive à ses enfants dont elle devient la confidente et l'amie intime sans jamais tomber dans la trop facile critique du père un peu bourru comme le fait sans cesse Fran Fine alias « nounou d'enfer, » (une série sur M6) une autre gouvernante d'un autre genre ! Les comportements des membres de la famille sont exposés avec finesse et intelligence. La première question fondamentale, qui se pose à tout à chacun, est celle de la vocation. Maria cherche où est sa place et ne comprend pas ce que Dieu attend d'elle. Son mal-être d'abord au couvent puis dans les bras du séduisant Capitaine témoigne de sa recherche. Et quand la réponse aura été trouvée, Maria sera alors à même d 'orienter ses enfants adoptifs vers les bons choix. Car c'est une qualité que le film met en avant : Maria sait écouter et conseiller. Non pas comme une « nounou d'enfer » qui se rend complice des méfaits des enfants et, sous prétexte de se faire aimer d'eux, sape l'éducation donnée par leur père. Maria est une gouvernante exemplaire, patiente, juste, joyeuse, attentive. Si elle devient la confidente des enfants, jamais elle ne tombe dans le laxisme ! Et quand l’aînée se fait conter fleurette en cachette de son père, Maria se montre discrète et délicate mais ferme et vigilante. Enfin ce film montre que le don de soi grandit les membres de la famille et leur permet de triompher de tout. Maria se donne bien sûr, mais aussi chacun des enfants. Et le père lui-même finit par se laisser gagner par ce vent qui balaie sa maison ! Le don de soi, l'attention portée à la famille dans les petites choses du quotidien, renforcent les liens de la famille et permettent de surmonter les épreuves : le décès de la maman, la guerre.