Will Smith joue, mais cette fois ce n’est pas dans un blockbuster. Il incarne Chris Gardner et a des cheveux. Ce n’est décidément pas un film d’action, mais bien un biopic sous forme de chapitres narratifs qui racontent l’histoire d’un représentant commercial qui connaît une véritable descente aux enfers et entreprend une remontée difficile, improbable. Si vous êtes attentifs, vous pourrez même apercevoir le véritable Gardner traversant la route, à la fin du film ! Le scénario n'a rien d'extraordinaire, il est linéaire, mais l'ensemble se regarde sans ennui. La mise en scène est sans prétention. En revanche le jeu d'acteur est à souligner : Will Smith, pour ce rôle incarné avec nuance et finesse, a reçu l’Oscar du meilleur acteur. Son fils Jaden Smith a quant à lui été élu révélation de l’année 2007. Eh oui, le fils de Chris Gardner est joué par le propre fils de Will Smith! Et ce jeune acteur interprète son rôle avec justesse et naturel. Pas étonnant que tous les deux aient aussi été nommés couple de l’année! Ils forment un duo émouvant!
De quoi parle ce film? De la relation père-fils. Du dur combat de la vie. Et comme l’indique le titre, du bonheur.
Chris se bat sur tous les plans. Les épreuves s’accumulent, il est au pied du mur, mais l’espoir est plus fort. C’est que Chris a un fils et il fera tout pour lui. À travers les difficultés, il lui conserve son insouciance et sa joie et puise dans celles-ci son courage. Et c’est ce courage qui le fera tenir, ce courage qui le fera sourire malgré les épreuves. N’est-ce pas là le vrai courage du cœur? Les accablements matériels ne changent rien à l’amour qu’il porte aux siens, à sa tendresse. Contrairement à lui, sa femme n’a pas ce courage et est totalement abattue par toutes ces épreuves. Le film nous offre une belle vision de l’enfance protégée par les parents, en l’occurrence ici le père qui lui permet de garder sa capacité d’émerveillement. On ne peut pas ne pas penser à La vie est belle de Benigni même si les circonstances sont tout autres. Parce qu’il a confiance en son père, le petit Christopher pourra dormir dans la «caverne», sans problème, et il continuera à conter ses devinettes. Il est rassuré. Et pour le père, son fils est sa motivation, sa force dans l’épreuve. Il est la prunelle de ses yeux. Belle illustration de cette relation père-fils et hymne au courage, non pas celui du soldat, mais celui des gens ordinaires, celui de garder espoir et sourire dans les difficultés! Comment ne pas penser au discours de Charles Bronson dans Les sept mercenaires? Le courage, ce n’est pas d’avoir un flingue, mais une famille. Et le jeu d'acteur est à la hauteur de ce message, Will Smith porte tout son courage dans son regard, son sourire et sa voix qui se veut rassurante malgré la panique qui lui serre le cœur. Certains critiques parleront de niaiserie, c'est qu'ils ne sont pas à la hauteur de cet héroïsme de l'amour.
Parce qu’il est basé sur une biographie, le film lance un espoir à tous ceux qui, comme Chris, ont connu des jours maigres. Avec du courage et de la détermination, on peut accomplir de grandes choses. C’est le message du film. Bien entendu, le talent et les circonstances peuvent grandement aider. À travers cette histoire, le film prône le rêve américain. Serait-il donc réalisable? Certes, on n’obtient rien sans travail, sans effort. Et Chris est un exemple de travailleur acharné depuis qu’il est à la rue. Mais le rêve américain peut faire rapidement déchanter. Déjà, au début du film, Gardner se lance dans la vente de ses appareils parce qu’il compte se faire de l’argent rapidement et facilement. C’est aussi ça le rêve américain. Seulement, il a beau y mettre toute sa bonne volonté, les appareils ne se vendent pas. C’est donc un échec. Finalement, il réussit aux prix de gros efforts à décrocher le bon emploi qui lui assurera la prospérité et semble-t-il le bonheur.
Chris cherche le bonheur. Sa femme n’est pas heureuse. Elle considère le bonheur comme quelque chose qu’on a ou qu’on n’a pas, ce qui serait plutôt déprimant, alors que son mari se bat pour le trouver et fera les choix conséquents. On ne choisit pas nos épreuves, mais on choisit bien nos réactions face à celles-ci! De plus, la fuite ne résout jamais les problèmes.
Le titre anglais orthographie bonheur happyness avec un y à la place du i, erreur qui fait référence à un tag du film. Erreur qui annonce aussi une vision biaisée du bonheur. Les gens qui sortent de la banque ont l’air heureux. Le courtier qui possède une Ferrari semble comblé. Ils font envie. Certes, l’extrême misère de Gardner apporte un lot de soucis qui entravent le bonheur et l’argent contribue au bonheur. Mais Chris sera-t-il plus heureux en Ferrari et avec un palais? Gardner est à la poursuite du bonheur et à la fin du film, il semble l’avoir trouvé. Cette vision du bonheur est malheureusement un peu trop matérialiste et il nous apparaît important de le souligner : bien sûr un père se doit de subvenir aux besoins matériels de sa famille mais le bonheur de celle-ci ne se limite pas à cela. Mary Poppins aura donné une autre réponse.
Will Smith joue, mais cette fois ce n’est pas dans un blockbuster. Il incarne Chris Gardner et a des cheveux. Ce n’est décidément pas un film d’action, mais bien un biopic sous forme de chapitres narratifs qui racontent l’histoire d’un représentant commercial qui connaît une véritable descente aux enfers et entreprend une remontée difficile, improbable. Si vous êtes attentifs, vous pourrez même apercevoir le véritable Gardner traversant la route, à la fin du film ! Le scénario n'a rien d'extraordinaire, il est linéaire, mais l'ensemble se regarde sans ennui. La mise en scène est sans prétention. En revanche le jeu d'acteur est à souligner : Will Smith, pour ce rôle incarné avec nuance et finesse, a reçu l’Oscar du meilleur acteur. Son fils Jaden Smith a quant à lui été élu révélation de l’année 2007. Eh oui, le fils de Chris Gardner est joué par le propre fils de Will Smith! Et ce jeune acteur interprète son rôle avec justesse et naturel. Pas étonnant que tous les deux aient aussi été nommés couple de l’année! Ils forment un duo émouvant!
De quoi parle ce film? De la relation père-fils. Du dur combat de la vie. Et comme l’indique le titre, du bonheur.
Chris se bat sur tous les plans. Les épreuves s’accumulent, il est au pied du mur, mais l’espoir est plus fort. C’est que Chris a un fils et il fera tout pour lui. À travers les difficultés, il lui conserve son insouciance et sa joie et puise dans celles-ci son courage. Et c’est ce courage qui le fera tenir, ce courage qui le fera sourire malgré les épreuves. N’est-ce pas là le vrai courage du cœur? Les accablements matériels ne changent rien à l’amour qu’il porte aux siens, à sa tendresse. Contrairement à lui, sa femme n’a pas ce courage et est totalement abattue par toutes ces épreuves. Le film nous offre une belle vision de l’enfance protégée par les parents, en l’occurrence ici le père qui lui permet de garder sa capacité d’émerveillement. On ne peut pas ne pas penser à La vie est belle de Benigni même si les circonstances sont tout autres. Parce qu’il a confiance en son père, le petit Christopher pourra dormir dans la «caverne», sans problème, et il continuera à conter ses devinettes. Il est rassuré. Et pour le père, son fils est sa motivation, sa force dans l’épreuve. Il est la prunelle de ses yeux. Belle illustration de cette relation père-fils et hymne au courage, non pas celui du soldat, mais celui des gens ordinaires, celui de garder espoir et sourire dans les difficultés! Comment ne pas penser au discours de Charles Bronson dans Les sept mercenaires? Le courage, ce n’est pas d’avoir un flingue, mais une famille. Et le jeu d'acteur est à la hauteur de ce message, Will Smith porte tout son courage dans son regard, son sourire et sa voix qui se veut rassurante malgré la panique qui lui serre le cœur. Certains critiques parleront de niaiserie, c'est qu'ils ne sont pas à la hauteur de cet héroïsme de l'amour.
Parce qu’il est basé sur une biographie, le film lance un espoir à tous ceux qui, comme Chris, ont connu des jours maigres. Avec du courage et de la détermination, on peut accomplir de grandes choses. C’est le message du film. Bien entendu, le talent et les circonstances peuvent grandement aider. À travers cette histoire, le film prône le rêve américain. Serait-il donc réalisable? Certes, on n’obtient rien sans travail, sans effort. Et Chris est un exemple de travailleur acharné depuis qu’il est à la rue. Mais le rêve américain peut faire rapidement déchanter. Déjà, au début du film, Gardner se lance dans la vente de ses appareils parce qu’il compte se faire de l’argent rapidement et facilement. C’est aussi ça le rêve américain. Seulement, il a beau y mettre toute sa bonne volonté, les appareils ne se vendent pas. C’est donc un échec. Finalement, il réussit aux prix de gros efforts à décrocher le bon emploi qui lui assurera la prospérité et semble-t-il le bonheur.
Chris cherche le bonheur. Sa femme n’est pas heureuse. Elle considère le bonheur comme quelque chose qu’on a ou qu’on n’a pas, ce qui serait plutôt déprimant, alors que son mari se bat pour le trouver et fera les choix conséquents. On ne choisit pas nos épreuves, mais on choisit bien nos réactions face à celles-ci! De plus, la fuite ne résout jamais les problèmes.
Le titre anglais orthographie bonheur happyness avec un y à la place du i, erreur qui fait référence à un tag du film. Erreur qui annonce aussi une vision biaisée du bonheur. Les gens qui sortent de la banque ont l’air heureux. Le courtier qui possède une Ferrari semble comblé. Ils font envie. Certes, l’extrême misère de Gardner apporte un lot de soucis qui entravent le bonheur et l’argent contribue au bonheur. Mais Chris sera-t-il plus heureux en Ferrari et avec un palais? Gardner est à la poursuite du bonheur et à la fin du film, il semble l’avoir trouvé. Cette vision du bonheur est malheureusement un peu trop matérialiste et il nous apparaît important de le souligner : bien sûr un père se doit de subvenir aux besoins matériels de sa famille mais le bonheur de celle-ci ne se limite pas à cela. Mary Poppins aura donné une autre réponse.