L'histoire de quatre femmes prises dans la crise de la cinquantaine, qui ont des problèmes de riches et des solutions superficielles. Ainsi Carrie ne supporte pas que son mari adorable, attentionné et riche veuille parfois rester tranquillement chez lui. Charlotte, qui n'arrive pas à gérer deux malheureux enfants (alors qu'elle a une nounou) va en conclure (comme d'ailleurs Miranda qui n'en a qu'un seul !) qu'il est normal de « péter un plomb » quand on a des enfants, et instaurer ainsi des moments où elle pourra se réfugier en célibataire dans un appartement vide. Samantha ne respecte pas les traditions des Émirats arabes unis, couche plus vite que son ombre et pleurniche ensuite sur les conséquences, bref... on aimerait avoir les mêmes soucis : ce serait vite réglé... Quelques questions de fond sont abordées comme l'institution du mariage, les couples gay, les conditions de travail des femmes, les mères porteuses, etc. mais sans jamais les pénétrer vraiment sauf peut-être Carrie, dont la voix off va reconnaître qu'il faut « accepter la tradition et la décorer à sa façon, » formule quelque peu évasive malgré tout. L'objectif final du film étant bien entendu commercial, il s'agit de faire rire grassement (en utilisant par exemple la métaphore filée très originale sur la « pipe ») et de faire rêver les adolescentes sur ce qu'elles n'auront pour la plupart jamais : palais, majordomes, voitures de luxe... De ce point de vue le film est une réussite complète ! Triste image des femmes américaines (« peut-on être plus américaines ? » demande un des nombreux playboys du film), la superficialité est tellement assumée qu'il paraît normal que quatre femmes qui partent presque toujours du même endroit pour se rendre au même endroit se déplacent chacune dans un véhicule de luxe très gourmand en énergie et polluant. Un moment de détente qu'il n'est possible de goûter pleinement qu'en sacrifiant son intelligence sur l'autel du divertissement.