Parcours résistance

Jeux dangereux (To Be or not to Be), de Ernst Lubitsch (1942)
Durant la Deuxième Guerre mondiale, entre Varsovie et Londres, une troupe de comédiens parvient à déjouer un plan de la Gestapo...
Cette comédie a traversé les ans, indémodable, offrant un pur divertissement intellectuel! Tourné pendant la seconde guerre mondiale, avec pour toile de fond cette même guerre, To be or not to be raille avec finesse le régime nazi. Remarquable film d’Ernst Lubitsch qui allie à la fois un grand scénario, des dialogues intelligents et une satire bien menée… Un film culte? Oui.
... Voir la ficheUn Homme pour l'éternité, de Fred Zinnemann (1966)
Thomas More s'oppose à Henry VIII, qui veut divorcer de Catherine d'Aragon pour épouser sa maîtresse Anne de Boleyn. Quand le cardinal Wolsey, puis son terrible ministre, Cromwell, lui demandent d'intervenir auprès du Pape pour faire annuler le premier mariage, Thomas More refuse, à son plus grand péril.
Sorti en 1966, récompensés par pas moins de 6 oscars, dont celui du meilleur film, du meilleur acteur, de la meilleure photographie… « Un homme pour l’éternité » est un film remarquable, à découvrir et redécouvrir absolument, digne d’intérêt non seulement par son historicité mais également par les sujets traités, dont celui de la soumission à l’autorité, de la limite du pouvoir et par le problème qu’il expose, à savoir celui du refus silencieux d’une loi contraire...
Voir la ficheMission, de Roland Joffé (1986)
Au début du XVIIIe siècle, le frère jésuite Gabriel fonde une mission sur les terres des Indiens Guaranis. A la même époque et dans les mêmes lieux sévit Mendoza, aventurier mercenaire. Ces deux hommes vont se retrouver pour lutter contre la domination espagnole et portugaise.
Durant le XVIIIe siècle, alors que les Jésuites se sont implantés en Amérique du Sud, la franc-maçonnerie espagnole et portugaise fait pression sur Rome pour que la Compagnie de Jésus soit chassée au profit du trafic de marchandises, d’armes et d’esclaves.
Deux destins se croisent à la mission fondée sur le territoire des Indiens guaranis : celui du frère Gabriel, homme doux, humble et bâtisseur, et celui de...
Voir la ficheLes Virtuoses, de Mark Herman (1997)
L'histoire des membres de la fanfare d'une petite ville miniere, Grimlet, dont le chef Danny reve de participer aux finales du championnat national des fanfares au Royal Albert Hall. Les virtuoses de la fanfare de Grimley joueront-ils a Londres ? Et quand bien meme vivraient-ils une journee de gloire passagere, quelle medaille la Direction des charbonnages britanniques leur reserve-t-elle a leur retour ?
Un petit film à grand retentissement! La production ne s’attendait pas à la réussite de ce film primé à plusieurs reprises.
L’histoire, d’une fanfare de mineurs, en pleine crise d’emploi, sort des sujets ordinaires et mérite un réel intérêt d’autant qu’elle s’inspire de la réalité. Le même contexte artistique et historique est toutefois utilisé dans le film « Billy Elliot ». La comédie est bien menée (la situation dramatique n'...
Voir la ficheLa Vie est belle, de Roberto Benigni (1998)
En 1938, Guido, jeune homme plein de gaieté, rêve d'ouvrir une librairie, malgré les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial et l'enlève le jour de ses fiançailles avec un bureaucrate du régime. Cinq ans plus tard, Guido et Dora ont un fils: Giosue. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur et Guido est juif. Il est alors déporté avec son fils. Par amour pour eux, Dora monte de son plein gré dans le train qui les emmène aux camps de la mort où Guido veut tout faire pour éviter l'horreur à son fils...
« La vie est belle ! » écrivit Trotsky en voyant sa femme dans le jardin, et après avoir appris sa condamnation à mort par Staline. Dans un entretien pour Gallimard en 2004, Roberto Benigni dit toute son admiration pour cet homme et explique ainsi le titre du film. Son intention ? Montrer qu'au cœur de l'horreur il y a toujours une petite lumière qui subsiste.
Le fait est que le...
Voir la ficheEquilibrium, de Kurt Wimmer (2002)
Dans les années 2070, dans la citadelle de Libria, les émotions n'existent plus, supprimées par l'absorption quotidienne de Prozium. Cette drogue anti-anxiété rend les gens plus heureux et plus productifs. Les individus ont ainsi accepté de mettre de côté leur liberté pour vivre en harmonie avec leur dirigeant spirituel connu sous le nom de Père. Les personnes qui refusent de prendre leur dose sont considérées comme des rebelles et vivent en retrait de la ville. S'ils sont pris à jeun, c'est la peine de mort assurée. John Preston travaille au service de Père et applique la loi à la lettre. Un jour, celui-ci brise le flacon de sa dose et n'a pas le temps de s'en procurer une de rechange. Il est alors submergé par toute une gamme d'émotions. Victime d'un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs hiérarchiques, il mène l'enquête sur ce nouvel état de vie.
Dans une société où l’homme, en vue d’un bien commun inventé par des idéalistes, a sacrifié sa liberté, certains tiennent bon malgré l’armada de ce totalitarisme. Equilibrium est le schéma typique de la contre-utopie, où la conscience est rattrapée par la nature humaine, qui appelle à être libre, et non esclave d’un mode de vie programmé, exactement comme dans Le Meilleur des mondes ou 1984. Le film s’inspire très nettement de ces deux piliers du genre : le Père...
Voir la ficheCristeros , de Dean Wright (2011)
Récit de la guerre des Cristeros (1926-1929), qui a opposé des Mexicains à leur gourvernement athée.
L’histoire trop méconnue des Cristeros trouve enfin son film, et la France le censure. Censuré ? vraiment ? Voici pourquoi :
Réveillant des lois mexicaines liberticides dans le coma depuis leur promulgation en 1917, Calles, élu en 1924, soulève le peuple catholique du Mexique. Après avoir tenté la carte du pacifisme, environ vingt mille d’entre eux s’arment face au gouvernement qui applique une véritable Terreur anticatholique, avec à leur tête le général Enrique...
Voir la ficheLe Dialogue des Carmelites, de Philippe Agostini, Raymond Leopold Bruckberger (1960)
Durant la Révolution française, le clergé est persécuté. C'est la période de la Terreur. Dans un carmel à Compiègne, la vie des religieuses bascule.
Le dialogue des carmélites est un émouvant drame historique vécu pendant la révolution française, ne pouvant nous laisser indifférents mais songeurs.
En effet, quel destin si singulier que celui de ces carmélites contrastant terriblement avec leur vie faite de prières, de silence, de renoncement et d'innocence. !
Avant Bernanos, les cinéastes Philippe Agostini et Raymon Leopold Bruck avaient eu l'idée d'un scénario inspiré de la nouvelle La Dernière à l'échafaud de...
L'Armée des Ombres, de Jean-Pierre Melville (1969)
Les activités et la vie extrêmement difficiles d'un réseau de résistants sous l'occupation allemande.
Le célèbre roman de Joseph Kessel publié en 1943 est ici adapté magistralement par le cinéaste Jean-Pierre Melville, déjà réalisateur de Léon Morin prêtre, Le doulos et Le deuxième souffle. Melville reste assez fidèle au roman tout en y insufflant certains de ses propres souvenirs, le réalisateur ayant été lui-même engagé dans la...
Voir la ficheLa Pourpre et le Noir, de Jerry London (1983)
Pendant la seconde guerre mondiale, Monseigneur Flaherty est un officiel au Vatican. Il cache des prisonniers de guerre évadés et des resistants. Grâce à son immunité dîplomatique, il n'est pas inquiété par les Nazis mais ces derniers tentent de l'assassiner.
Le Pourpre et le Noir s'appuie sur une histoire vraie : l'opposition de Monsignore O'Flaherty du Saint Office à la poursuite des prisonniers de guerre réfugiés à Rome. Alors que l'Italie est aux mains des nazis depuis 1943, des centaines de prisonniers tentent de gagner le Vatican pour être protégés par sa neutralité. Monsignore O'Flaherty les loge et les protège.
Le film se concentre principalement sur le duel qui oppose progressivement O'Flaherty et le...
Un Condamné à mort s'est échappé, de Robert Bresson (1956)
Conduit en 1943 au fort de Montluc pour y être exécuté par les Allemands, le lieutenant Fontaine tente de s'échapper ...
Un condamné à mort s'est échappé, réalisé par Robert Bresson et sorti en 1956, est une adaptation du récit autobiographique d'André Devigny. Il s'inscrit dans une lignée de films relatant des évasions avérées, comme les célèbres La Grande Évasion (1963) et La Grande Illusion (1937). Tout le scénario repose sur la préparation de l'évasion de la prison vichyste, avec patience, minutie et prudence.
La réalisation est simple voire austère, et cela est riche de sens. Les plans sont...
Fahrenheit 451, de François Truffaut (1966)
Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d'être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et de réduire ces objets en cendres. Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l'amour des livres.
Il s’agit de l’adaptation la plus connue d’un roman de Ray Bradbury, en l’occurrence le roman dystopique homonyme paru en 1953. Le film est réalisé par François Truffaut, cinéaste bien connu de la Nouvelle Vague et auteur notamment des 400 coups et du Dernier métro (il se permet d’ailleurs une auto-référence puisque l’un des livres brûlés dans le film est un exemplaire des cahiers du cinéma auquel collaborait Truffaut).
... Voir la ficheKatyn, de Andrzej Wajda (2007)
Katyn est avant tout un film sur la lutte incessante pour la mémoire et la vérité. C'est aussi un règlement de compte sans compromis avec le mensonge qui a forcé la Pologne populaire à oublier ses héros. Anna, la femme d'un capitaine d'un régiment des Uhlans, attend le retour de son mari. Elle ne peut se résoudre à l'idée qu'il ait été assassiné par les Russes. En avril 1943, l'épouse d'un général apprend la mort de son mari quand les Allemands découvrent l'existence de charniers dans la forêt de Katyn contenant des milliers d'officiers polonais. Silence et mensonges brisent le coeur d'Agnieszka, la soeur d'un pilote qui a connu le même sort. Quel sens les mots Patrie et Liberté ont-ils dans un Etat polonais d'après-guerre tombé sous la dépendance de l'Union Soviétique ?
C’est entre le 3 avril et le 13 mai 1940 qu’eurent lieu les tristement célèbres massacres de Katyn au cours desquels furent assassinés en plusieurs séries près de 15 000 officiers de l’armée polonaises ainsi que plus de 7 000 fonctionnaires et officiers de police. En tout donc plus de 20 000 personnes, seulement coupables d’appartenir à l’élite polonaise et donc susceptibles de participer à la reconstruction de leur pays. Ce crime, l’un des...
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