Porter à l’écran l’incroyable plan d’extraction de six otages américains traqués à Téhéran en 1979, le défi était de taille pour le phénix Ben Affleck, acteur inégal ressuscité en réalisateur surdoué.
Ambitieux, Argo nous plonge dans l’enfer de la chasse à l’homme organisée par les chiites iraniens. Pro-occidental, le point de vue plus subjectif que se veut bien avouer Ben Affleck, loue la CIA, le modèle démocratique, face à la violence fanatique iranienne. Un ton patriotique qui sonne mal, mais qui se fait heureusement discret et surtout très rare. Mais le respect de l’Histoire a ici priorité sur le parti pris, malgré l’absence étonnante de mention d’une autre tentative d’extraction d’otages qui tourna au fiasco, et pourtant beaucoup plus importante (et ayant eu lieu la même année !).
Ceci étant dit, le contexte historique admirablement rendu est pimenté par une réalisation au rythme endiablé, où l’on vit comme si on y était la tension des mouvements de foule, des incompréhensions linguistiques, pour une mise en scène dotée d’un suspense redoublant au fil des scènes jusqu’au bord de la crise de nerfs ; la tension articulée dès les premières secondes aboutit en effet à un final à couper le souffle. Argo, enfin, est une œuvre élogieuse envers le courage, l’esprit d’adaptation, tout en pestant contre la témérité inconsciente.
En regardant Argo, au bout de l’atmosphère électrique iranienne, vous vous rendrez compte d’une chose : il y a un septième otage, vous.
Porter à l’écran l’incroyable plan d’extraction de six otages américains traqués à Téhéran en 1979, le défi était de taille pour le phénix Ben Affleck, acteur inégal ressuscité en réalisateur surdoué.
Ambitieux, Argo nous plonge dans l’enfer de la chasse à l’homme organisée par les chiites iraniens. Pro-occidental, le point de vue plus subjectif que se veut bien avouer Ben Affleck, loue la CIA, le modèle démocratique, face à la violence fanatique iranienne. Un ton patriotique qui sonne mal, mais qui se fait heureusement discret et surtout très rare. Mais le respect de l’Histoire a ici priorité sur le parti pris, malgré l’absence étonnante de mention d’une autre tentative d’extraction d’otages qui tourna au fiasco, et pourtant beaucoup plus importante (et ayant eu lieu la même année !).
Ceci étant dit, le contexte historique admirablement rendu est pimenté par une réalisation au rythme endiablé, où l’on vit comme si on y était la tension des mouvements de foule, des incompréhensions linguistiques, pour une mise en scène dotée d’un suspense redoublant au fil des scènes jusqu’au bord de la crise de nerfs ; la tension articulée dès les premières secondes aboutit en effet à un final à couper le souffle. Argo, enfin, est une œuvre élogieuse envers le courage, l’esprit d’adaptation, tout en pestant contre la témérité inconsciente.
En regardant Argo, au bout de l’atmosphère électrique iranienne, vous vous rendrez compte d’une chose : il y a un septième otage, vous.